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Actualités - CHRONOLOGIE

L’élection de Sleimane vue par la presse internationale

La presse internationale a largement couvert en début de semaine l’élection, dimanche, du général Michel Sleimane à la présidence de la République. Les journaux ont mis l’accent sur la vague d’optimisme qui règne au Liban depuis l’accord de Doha, et qui a culminé avec l’élection présidentielle. Ils ont aussi proposé des portraits du nouveau président, notamment durant son mandat comme commandant en chef de l’armée, avec ses points forts et ses points faibles, revenant sur le rôle de l’armée lors des différents épisodes de conflits depuis 2005. Les journaux se sont aussi intéressés aux futurs défis et à la marge de manœuvre du nouveau président quant aux grands dossiers de l’heure, comme les armes du Hezbollah par exemple. Ils ont commenté la présence internationale importante, notamment le rôle central joué par Qatar, estimant de manière générale que l’accord de Doha et l’élection de Michel Sleimane sont un revers pour les États-Unis, et un signe de renforcement du camp pro-iranien, et se demandent si la paix retrouvée n’est pas une simple trêve. « Michel Sleimane est apparu, il y a plus d’un an déjà, comme l’homme d’un compromis possible dans un Liban en proie au chaos politico-confessionnel », selon Le Figaro. « L’homme, dont le visage s’affiche sur tous les murs du pays, est le symbole du dénouement de dix-neuf mois de crise aux rebondissements tragiques », affirme Libération, qui a titré son article « L’insaisissable Michel Sleimane ». Pour Le Temps suisse, « la majorité des Libanais espère voir en lui l’incarnation d’un nouveau style, la marque d’une certaine neutralité politique ». Le Washington Post a estimé que « l’élection a représenté un rare moment de consensus » dans un Liban divisé, et que « le deal qui a amené Sleimane au pouvoir représente un nouveau revers dans la région pour les États-Unis, qui ont longtemps cherché à isoler le Hezbollah ». Le Los Angeles Times a souligné que « beaucoup espèrent que Sleimane, qui a des liens solides avec le Hezbollah et le soutien des forces prooccidentales du 14 Mars, sera capable d’unifier le pays », ajoutant que « son élection pourrait mener à une percée diplomatique entre la Syrie et le Liban ». Le Herald Tribune et le New York Times ont constaté que le président « a fait, dans son discours, des gestes à l’encontre des deux parties en conflit ». Ils relèvent que « la question de savoir si le nouvel accord (de Doha) aidera à résoudre les conflits politiques et confessionnels complexes, ou s’il les enterrera pour un moment seulement, taraude toujours l’esprit de beaucoup de Libanais ». L’incertitude concernant l’avenir de la trêve a également été relevée par certains journaux. « La tâche qui attend le nouveau chef de l’État est “immense”, de son propre aveu, souligne Le Monde. Son programme d’action requiert la coopération de toutes les forces politiques qu’un fossé de méfiance continue de séparer. » Selon le quotidien allemand Süddentsche Zeitung, « la scène politique libanaise continue de connaître une division entre deux camps », ajoutant que « le conflit est à terme inévitable, c’est juste une question de temps ». S. B.
La presse internationale a largement couvert en début de semaine l’élection, dimanche, du général Michel Sleimane à la présidence de la République. Les journaux ont mis l’accent sur la vague d’optimisme qui règne au Liban depuis l’accord de Doha, et qui a culminé avec l’élection présidentielle. Ils ont aussi proposé des portraits du nouveau président, notamment...