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Actualités - CHRONOLOGIE

CONCERT Il joue ce soir à 20h30 au Tournesol Rony Barrak au rythme de ses rêves

Avec sa « tabla » magique, Rony Barrak a parcouru le monde, côtoyant les musiques et les rythmes en y puisant les couleurs diverses pour enrichir sa propre musicalité. Curieux de l’univers et à l’écoute de ses moindres vibrations, il revient au pays avec un concert nouveau qu’il présente au théâtre Tournesol ce soir à 20h30. Rêver d’être musicien à l’âge de quatre ans et réaliser son rêve ne sont plus chose impossible. Rony Barrak l’a fait. La recette de la réussite repose sur deux ingrédients : la passion ou la soif d’apprendre, et la volonté. « Aller au-devant des événements, les tordre à sa façon et profiter du moment sans hésiter, c’est ce qui m’a permis de gravir les échelons et de connaître des horizons nouveaux. » En français, son nom, assimilé à l’éclair, signifie aussi « briller ». Le parcours de Rony Barrak comporte un peu des deux significations. Du concours de Studio al-Fan en 1982 à l’Albert Hall, en passant par des concerts autour du monde avec Sarah Breitman, l’artiste a enrichi sa traversée de rencontres et d’apprentissages. « Durant la guerre, établi à Londres, je me suis mis à fréquenter les clubs de jazz et à prendre des leçons de rythmes occidentaux et de percussions pour orchestre. » Se produire avec des musiciens venant d’Italie, de l’Inde ou du Maroc va étoffer la texture de la musique de Barrak qui va s’essayer à d’autres instruments, comme le piano et la guitare. « Si mon instrument de prédilection est la “tabla”, je rêve surtout de composer et d’entendre ma musique au sein d’un orchestre symphonique. » Et de poursuivre : « J’aimerais même être chef d’orchestre, car je pense que le piano m’a ouvert des horizons plus vastes. » Le bonheur est… dans la musique Lorsque Rony Barrak parle de musique, on croirait entendre un amoureux parler de sa dulcinée. Un dialogue qui se ponctue d’albums, d’amitiés et d’allers-retours vers le pays natal. « Je ne peux rester enfermé trop longtemps dans un endroit. Je sens que je stagne. J’ai tellement de choses à faire encore et le temps est si court », dit l’artiste. En parlant, ses mains battent la mesure, rythment l’espace et font voleter des milliers d’oiseaux, symboles de liberté et d’indépendance. « J’aime mon pays, affirme-t-il, mais je ne peux penser améliorer la qualité de ma musique si je ne voyage pas et ne m’imprègne pas des autres cultures. » Rony Barrack ne recule devant aucun projet. Réaliser la bande-son d’un film animé ou de jeux vidéo, traverser des milliers de kilomètres pour aller accompagner une grande artiste comme Feyrouz, ou jouer dans des comédies musicales rien que pour faire partie d’un ensemble, ce sont autant de projets qui interpellent l’artiste et qui le font bondir de joie. Mais c’est surtout la scène qui le fascine : « Être un maillon dans la chaîne d’un orchestre m’émeut et me touche. » Pour lui, tout est une occasion de renouer avec des publics différents et de partager des moments agréables à travers la musique. « Le bonheur n’est pas une destination ni un objectif, mais un état d’âme vécu et partagé avec l’autre. » Ce soir encore, sur la scène du Tournesol, l’occasion s’offre à ce percussionniste amoureux de la musique d’établir, durant plus d’une heure et avec le public qu’il aime, un lien…indéfectible. Colette KHALAF
Avec sa « tabla » magique, Rony Barrak a parcouru le monde, côtoyant les musiques et les rythmes en y puisant les couleurs diverses pour enrichir sa propre musicalité. Curieux de l’univers et à l’écoute de ses moindres vibrations, il revient au pays avec un concert nouveau qu’il présente au théâtre Tournesol ce soir à 20h30.
Rêver d’être musicien à l’âge de...