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Sleimane : L’usage des armes de la Résistance dans les combats intérieurs est un service rendu à Israël

Le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, a estimé hier que l’usage des armes de la Résistance dans les combats intérieurs est « un service rendu à l’ennemi israélien », et a souligné que l’abstention de l’armée de recourir à la force lors des derniers événements « ne signifie pas que celle-ci était neutre ». Le général Sleimane s’exprimait lors d’une tournée sur les positions de l’armée au Liban-Sud. Après avoir évoqué « la victoire sur l’ennemi » en 2000 et « la mise en échec de ses objectifs offensifs, en juillet 2006 », le commandant en chef a abordé l’actualité brûlante, s’efforçant une nouvelle fois d’expliquer l’incapacité de la troupe à empêcher le Hezbollah de mener ses assauts militaires à Beyrouth et dans la Montagne. « Impliquer le fusil de la Résistance dans les combats intérieurs est un service clair rendu à l’ennemi israélien, car cela le tranquillise sur sa sécurité et le pousse à préparer une nouvelle offensive contre notre patrie, tout comme cela favorise la création d’un environnement propice au terrorisme (islamiste), d’autant que ces deux ennemis sont les deux faces d’une même monnaie », a dit le général Sleimane. Selon lui, « le fait que l’armée se soit abstenue de recourir au canon pour imposer la paix civile lors des derniers événements ne signifie pas qu’elle était neutre ». Il s’agissait, selon lui, « d’éviter une effusion de sang et davantage de divisions dans les rangs intérieurs ». « Les efforts et les sacrifices consentis par l’armée dans tout le pays devraient inciter tous les protagonistes à abandonner l’escalade et les heurts qui durent depuis trois ans et qui ont conduit à ce qui s’est passé dernièrement. Cela exige des concessions et une entente dans l’intérêt de la nation », a déclaré le général Sleimane. De son côté, une source citée par l’agence al-Markaziya a réfuté les accusations selon lesquelles l’armée a manqué à son rôle face aux attaques du Hezbollah. Cette source a précisé que les effectifs réels de l’armée n’atteignent que 40 000 hommes auxquels s’ajoutent 10 000 conscrits dont le service a été prorogé, et que cela suffisait à peine pour couvrir les impératifs fondamentaux de la sécurité. Selon cette source, 15 000 soldats sont déployés au Liban-Sud seulement, sans compter les unités présentes sur la frontière au Nord et à l’Est, autour des camps palestiniens de Nahr el-Bared et Aïn el-Héloué, des bases palestiniennes de Yanta et Qoussaya, ainsi que sur des points importants dans les villes libanaises, et surtout dans la capitale, où l’armée est « mobilisée depuis trois ans et demi sans repos et sans les entraînements nécessaires ». Cela « sans parler de la bataille de Nahr el-Bared qui a épuisé l’armée. Malgré cela, cette dernière a continué à tenir la situation en main », a conclu la source citée par al-Markaziya.
Le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, a estimé hier que l’usage des armes de la Résistance dans les combats intérieurs est « un service rendu à l’ennemi israélien », et a souligné que l’abstention de l’armée de recourir à la force lors des derniers événements « ne signifie pas que celle-ci était neutre ».
Le général Sleimane...