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Le président US quitte Israël après avoir apporté un soutien sans faille à l’État hébreu Bush en Arabie saoudite pour une visite sous le signe de l’Iran et du pétrole

Après trois jours en Israël, le président américain George W. Bush était hier à Riyad pour une visite de moins de 24 h en Arabie saoudite qui devait être dominée par les moyens de contrer l’influence croissante de l’Iran et par la flambée des cours du pétrole. George Bush a été accueilli en début d’après-midi sur l’aéroport international du roi Khaled par le souverain saoudien Abdallah, avant de se rendre au ranch royal de Janadriyah (environ 45 km de Riyad) pour y passer le reste de la journée. Il s’agit pour M. Bush de la seconde étape d’une tournée au Proche-Orient qu’il achèvera samedi et dimanche en Égypte. Ses entretiens avec le roi Abdallah devaient porter, selon les analystes, sur la situation en Irak et au Liban, le processus de paix israélo-palestinien et le rôle grandissant de l’Iran dans la région, un phénomène qui inquiète de plus en plus Washington et Riyad. M. Bush comptait aussi demander au roi Abdallah d’agir pour contenir la flambée des prix du pétrole. L’Arabie, qui détient environ le quart des réserves de brut du monde, est le leader de l’OPEP, avec une production de quelque 9 millions de barils/jour. L’Arabie saoudite a annoncé hier avoir augmenté sa production de 300 000 barils par jour en mai. Aussi bien l’Arabie saoudite que la Maison-Blanche ont cependant paru diminuer la portée de cette décision que Stephen Hadley, haut conseiller de M. Bush, s’est gardé de présenter comme un succès, malgré l’importance de la question aux États-Unis. Selon M. Hadley, les Saoudiens ont dit aux Américains qu’une telle augmentation n’aurait pas d’incidence spectaculaire sur les prix. Par ailleurs, la Maison-Blanche a annoncé que les deux pays signeraient à l’occasion de cette visite quatre accords, dont un mémorandum sur une coopération en matière d’énergie nucléaire à des fins civiles. « Cet accord préparera le terrain pour que l’Arabie ait accès à des sources d’énergie sûres et fiables pour (alimenter) des réacteurs » nucléaires et faire du royaume « un modèle positif de non-prolifération pour la région », selon un communiqué de la Maison-Blanche. Le président américain avait quitté hier Israël pour Riyad, après avoir apporté un soutien sans faille à l’État hébreu, notamment face à l’Iran, pour le 60e anniversaire de sa création. Cet appui enthousiaste avait valu à M. Bush un accueil exceptionnellement chaleureux en Israël, alors que les Palestiniens n’ont pas caché leur mécontentement. « L’appui que nous a apporté le président Bush est hautement significatif, d’autant plus qu’il se rend dans un pays arabe et que ses paroles sont entendues » dans le monde arabe, a déclaré le président israélien Shimon Peres. « L’alliance entre nos gouvernements est inaltérable », avait déclaré M. Bush jeudi devant la Knesset, avant de mettre en parallèle le nazisme d’une part et, de l’autre, le mouvement islamiste palestinien Hamas, le Hezbollah, el-Qaëda et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui, avait-il dit, « rêve de ramener le Proche-Orient au Moyen Âge ». « La population d’Israël n’est peut-être que d’un peu plus de 7 millions, mais quand vous faites face à la terreur et au mal, vous êtes 307 millions parce que l’Amérique est à vos côtés », avait-il martelé, en estimant que permettre à l’Iran d’avoir l’arme nucléaire serait « impardonnable ». Les experts s’attendaient à ce que M. Bush presse le roi Abdallah de faire tout son possible pour contrer l’Iran au Proche-Orient. Mais pour les dirigeants saoudiens, combattre l’influence iranienne passe par une résolution du conflit israélo-palestinien, dont la poursuite alimente la colère et les frustrations du monde arabe.
Après trois jours en Israël, le président américain George W. Bush était hier à Riyad pour une visite de moins de 24 h en Arabie saoudite qui devait être dominée par les moyens de contrer l’influence croissante de l’Iran et par la flambée des cours du pétrole.
George Bush a été accueilli en début d’après-midi sur l’aéroport international du roi Khaled par le...