THÉÂTRE «(Mon) Copperfield», d’après Dickens, de Dominique Sarrazin à Tourcoing

Le Théâtre du Nord présente, jusqu’au 25 mai, au théâtre l’Idéal à Tourcoing, une adaptation de David Copperfield de Charles Dickens, intitulée (Mon) Copperfield, très librement créée et mise en scène par Dominique Sarrazin. La pièce est baptisée (Mon) Copperfield parce qu’elle ressemble plus au roman découvert par M. Sarrazin qu’à celle du répertoire national anglais. Il se souvient aussi, comme Dickens, de l’enfant en pension qu’il était, de l’adolescent fou de rock des années soixante. «?C’est le roman qui m’a fait naître avec ce qu’il comporte d’affects – la mort, l’abandon, la solitude. Il a sauvé mon imaginaire du désastre?», a expliqué le metteur en scène lors d’une conférence de presse. David Copperfield relate la vie d’un enfant confronté au monde cruel des adultes. Tour à tour drôle et dramatique, le roman est une description réaliste d’une Angleterre victorienne en pleine révolution industrielle. Le jeune David mène une vie heureuse aux côtés de sa mère, mais elle meurt et son beau-père, autoritaire et coureur de jupon, l’envoie en pension. Obligé de travailler à Londres à l’âge de 10 ans pour survivre, le jeune garçon est livré à lui-même et traverse une longue série d’épreuves. Si David Copperfield est l’histoire d’une enfance malheureuse, c’est avant tout une irrésistible galerie de portraits hauts en couleur aussi effarants qu’insensés. «?Dickens, c’est l’arrière-grand-père des Monty-Python !?» estime le metteur en scène. Pour lui, «?Copperfield, ce n’est pas un héros (...) il est “embarqué” dans une époque où les enfants ne servent à rien?». Le XIXe siècle est présent dans le spectacle par touches ou clins d’œil, avec les costumes ou la musique, qui va aussi des Stones aux groupes de pop anglaise d’aujourd’hui.