Le dépôt saoudien à la BDL n’est plus à l’ordre du jour, selon le ministre Azour rassurant sur la situation financière et monétaire

Le ministre des Finances, Jihad Azour, a tenu hier des propos rassurants sur la situation monétaire et financière du pays, malgré les circonstances difficiles qu’il traverse. Dans un entretien à l’agence al-Markaziya, il a d’abord indiqué que les administrations publiques continuent de proposer leurs services dans toutes les régions libanaises, soulignant que des directives ont été données à la direction des douanes pour faciliter les formalités des agents. Quant à la capacité de l’État à se financer et à verser les salaires aux fonctionnaires, le ministre a affirmé que le Trésor avait pris des mesures à ce niveau avant l’éclatement de la crise, notamment en émettant de nouveaux bons du Trésor d’un montant de 150 millions de dollars et en renouvelant les échéances de mai, de juin et une partie de celles d’août. Jihad Azour a fait également état de liquidités disponibles en livres libanaises d’une valeur supérieure à 1,5 milliard de dollars, affirmant que même en cas de pression sur le marché des changes, l’État est en mesure de stabiliser la situation monétaire. Il n’y a pas non plus de craintes à avoir au niveau des taux d’intérêt ou de la gestion de la dette, « nous avons surmonté de nombreuses difficultés dans le passé et nous surmonterons celles-là », a-t-il déclaré. « Nous suivons la situation d’heure en heure et nous essayons de prendre toutes les mesures nécessaires pour maintenir la stabilité financière, et assurer la continuité des entreprises afin de préserver la situation économique, sachant que ces événements sont les plus difficiles et les plus sensibles depuis plus de 15 ans », a poursuivi le ministre. Ces événements auront toutefois un impact négatif sur les investissements, notamment étrangers, a mis en garde Jihad Azour, qui a également indiqué que la promesse saoudienne de déposer un milliard de dollars à la BDL n’est plus à l’ordre du jour depuis la dégradation sécuritaire.