Téhéran ne craint pas les « sanctions de l’Occident », affirme Khamenei

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a affirmé hier que l’Iran ne craignait pas les « sanctions de l’Occident » à cause de son programme nucléaire, dans un discours à Chiraz devant plusieurs dizaines de milliers de personnes, a rapporté la télévision d’État. « Le peuple iranien, grâce à Dieu, résistera face aux sanctions (...) économiques et fera en sorte de multiplier encore ses progrès », a-t-il déclaré, en faisant allusion aux sanctions décidées par le Conseil de sécurité de l’ONU. Il a ajouté que les « ennemis » avaient imposé des sanctions contre l’Iran depuis trente ans, avec l’avènement de la révolution islamique de 1979, sans rien obtenir. « En revanche, nous avons transformé ces menaces et sanctions en opportunités et, de l’avis même des ennemis, nous sommes devenus la première puissance de la région », a-t-il poursuivi. « Les ennemis tentent de faire croire que le pays est en crise économique (...) mais ils sont eux-mêmes en crise », a-t-il encore ajouté en minimisant les difficultés économiques que traverse l’Iran. L’Iran est confronté à une accélération de l’inflation, qui frise officiellement les 20 % et dont de nombreux économistes et responsables politiques iraniens font porter la responsabilité à la politique du gouvernement. Pur déjouer la propagande occidentale, l’ayatollah Khamenei a toutefois appelé à « la discipline financière et à économiser » les ressources du pays. Il a notamment dénoncé la culture de « la consommation, qui est une maladie terrible pour toute nation quand elle est excessive ».