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Le ministre iranien de la Culture encourage les écrivains à l’autocensure

Le ministre iranien de la Culture a engagé hier les écrivains et éditeurs à s’autocensurer pour obtenir l’autorisation de paraître dans la République islamique, qui a durci sa politique dans ce domaine. « Vous êtes conscients des règles pour la parution, alors censurez les pages susceptibles de créer un problème », a dit Mohammad Hossein Safar-Harandi, dans une conférence de presse. Il a expliqué ensuite que les œuvres devaient se conformer aux sensibilités « religieuse, morale et nationale » du régime, en pointant du doigt des interdits comme la description de scènes de sexe ou l’irrévérence envers la religion. Toutes les publications doivent avoir l’accord d’une commission du ministère de la Culture et de la guidance islamique. Par ailleurs, la Commission iranienne de la surveillance de la presse, contrôlée par les conservateurs, a ordonné au quotidien réformateur Hambasteghi de cesser sa parution, a rapporté hier l’agence ISNA. « Si le rédacteur en chef d’un journal démissionne ou décède, le propriétaire du titre dispose de trois mois pour présenter un nouveau rédacteur en chef au ministère de la Culture. Dans le cas contraire, le quotidien est empêché de paraître », a déclaré Nasser Seraj, membre de la Commission, pour expliquer cette décision. Le journal, qui appartient au parti politique Hambasteghi (Solidarité), s’était séparé de son rédacteur en chef Ali Salehabadi il y a trois mois, et ne l’a pas remplacé depuis. Le quotidien avait un faible tirage, ne dépassant pas les 10 000 exemplaires.
Le ministre iranien de la Culture a engagé hier les écrivains et éditeurs à s’autocensurer pour obtenir l’autorisation de paraître dans la République islamique, qui a durci sa politique dans ce domaine. « Vous êtes conscients des règles pour la parution, alors censurez les pages susceptibles de créer un problème », a dit Mohammad Hossein Safar-Harandi, dans une...