Les entretiens de l’AIEA ne donnent rien de concret à Téhéran L’Iran évoque avec la Russie un projet « pour régler les problèmes du monde », dont le nucléaire

Le secrétaire du Conseil suprême iranien de la sécurité nationale, Saïd Jalili, a dit avoir discuté hier avec son homologue russe Valentin Sobolev d’un projet de propositions iraniennes pour régler « les grands problèmes du monde », dont celui du nucléaire. « Les propositions contenues dans ce paquet portent sur les grandes questions du monde », a dit M. Jalili lors d’une conférence de presse, en mentionnant la « question nucléaire ». « Le paquet a plusieurs axes », portant « notamment sur les questions politiques et de sécurité » et il sera « bientôt présenté », a dit M. Jalili, sans apporter d’autres détails. M. Sobolev, en visite à Téhéran, n’a pas commenté les déclarations de son homologue sur le « paquet » de propositions iraniennes. Il a en revanche souligné le « développement des relations entre l’Iran et la Russie dans tous les domaines ». Moscou achève notamment la construction de la première centrale nucléaire iranienne à Bouchehr (Sud). Un convoi d’équipements russes qui lui sont destinés est actuellement retenu par les autorités azerbaïdjanaises et M. Sobolev a espéré que cette question serait résolue rapidement. M. Jalili a aussi rappelé une des thèses principales de la politique étrangère iranienne, en affirmant que « le monde n’est plus unilatéral », et qu’il faut donc « prendre en compte la capacité et la puissance de la République islamique » pour discuter des problèmes du monde. Par ailleurs, les entretiens hier à Téhéran d’un responsable de l’AIEA sur des études laissant penser que Téhéran a mené un programme nucléaire militaire n’ont donné aucun résultat concret, selon le principal responsable du programme nucléaire iranien. « Nous avons un programme très transparent et nous estimons que les problèmes sont réglés, mais il reste un sujet (des « prétendues études ») sur lequel nous continuons de parler », a dit Gholamreza Aghazadeh, chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA). Le directeur adjoint de l’Agence internationale de l’énergie atomique Olli Heinonen, dont c’est le deuxième séjour à Téhéran en huit jours, n’était pas présent à ce point de presse. Les « prétendues études » portent notamment, selon l’agence, sur la confection d’ogives, la possible conversion du missile Shahab-3 en missile nucléaire ou encore des installations pour des essais nucléaires souterrains. Parallèlement, une nouvelle réunion des six grandes puissances impliquées dans les négociations sur le programme nucléaire iranien se tiendra vendredi à Londres, a-t-on appris hier auprès du Foreign Office.