Commémoration du génocide Élias Murr et les Kataëb réaffirment leur solidarité avec la cause arménienne

À l’occasion du 93e anniversaire du génocide arménien, le ministre de la Défense, Élias Murr, a salué « le courage du peuple arménien qui continue de défendre sa cause, 93 ans après le génocide dont il a été victime ». M. Murr a affirmé qu’il se tient aux côtés de l’Église, du peuple, des institutions et des partis arméniens, notamment du Tachnag, « dans le but d’obtenir les droits historiques légaux des Arméniens ». C’est dans un communiqué que le ministre Murr a tenu ces propos. Il a également précisé que « la cause arménienne est la cause juste, humaine et historique d’un peuple qui a été victime de la pire forme de persécution et de massacres, et qui en a payé le prix avec plus d’un million et demi de martyrs ». Quant à la solidarité avec la cause arménienne, le ministre de la Défense a indiqué qu’elle constitue « un devoir moral et un engagement », dans « le respect des valeurs du droit, de la justice et de la liberté ». De son côté, le parti Kataëb a affirmé, dans un communiqué, qu’il partage « la douleur marquant le souvenir de la communauté arménienne du Liban et du monde entier ». Appelant la communauté internationale à « adopter une position historique face à ces massacres collectifs », il a précisé qu’il se tient aux côtés des Arméniens du Liban dans « leur lutte civilisée pour récupérer les droits d’un million et demi d’Arméniens ». Le parti Kataëb ajoute que cette commémoration « devrait rapprocher » les Libanais, et les entraîner « à se solidariser et à s’unir autour des valeurs humaines et civilisées » prônées aussi bien par la communauté arménienne que par le parti Kataëb, dans l’objectif de sortir le pays de la crise. Par ailleurs, à l’occasion d’une cérémonie à Jbeil pour commémorer l’anniversaire du génocide arménien, le député du Tachnag Hagop Pakradounian s’est demandé « quelles sont les raisons qui ont poussé les autorités turques à commettre un génocide contre le peuple arménien et à pousser à l’exode un million et demi d’innocents ». Évoquant également la commémoration du massacre de Cana, il a affirmé que « le martyre resterait le symbole des peuples persécutés, et le seul moyen de parvenir au droit et à la justice ». M. Pakradounian a enfin appelé la Turquie, « héritière légale du sultanat ottoman, à reconnaître le génocide, à restituer les terres arméniennes occupées, à indemniser financièrement et moralement (les Arméniens) et à se réconcilier avec son histoire, au lieu de poursuivre sa politique de déni. C’est alors que les Arméniens seront prêts à pardonner », a-t-il conclu.