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Actualités - CHRONOLOGIE

Sri Lanka Plus de 200 morts dans des combats les plus meurtriers en 18 mois

Le Sri Lanka a connu hier ses combats les plus meurtriers depuis un an et demi, faisant au moins 200 tués, selon différents bilans d’une violente offensive de l’armée repoussée par les rebelles séparatistes tamouls dans le nord de l’île. Fait rarissime dans la guerre qu’il livre depuis 36 ans contre la guérilla tamoule, le ministère de la Défense a reconnu la mort de 43 soldats sur la péninsule septentrionale de Jaffna, tout en affirmant que ses troupes avaient tué 52 « terroristes ». Mais ce sont au moins 100 militaires sri-lankais qui sont tombés au combat, ont affirmé les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE), reconnaissant de leur côté la perte de 16 « vaillants combattants ». Un bilan non officiel évalue même à 127 le nombre de soldats tués ou portés disparus. Les chiffres sont tout aussi contradictoires pour les blessés de ces accrochages « acharnés » qui ont duré plus de dix heures : une centaine dans les rangs des Tigres et 84 soldats, selon le gouvernement, mais au moins 400 militaires, d’après les LTTE. Des sites Internet favorables aux insurgés ont en tout cas publié des photos de cadavres qu’ils présentent comme ceux de soldats gouvernementaux, tandis que l’armée de l’air évacuait vers Colombo des dizaines d’officiers blessés. Il s’agit de toute façon des plus lourdes pertes en une seule journée pour les troupes du Sri Lanka depuis une débâcle en octobre 2006 dans la même région de Jaffna. À l’époque, cette offensive ratée avait coûté la vie à 129 soldats, en avait blessé 515 autres, et les autorités avaient revendiqué la mort de 200 Tigres tamouls. Les deux camps s’affrontent tous les jours dans le nord du Sri Lanka – dont une partie forme un mini-État contrôlé de facto par la guérilla – et ils fournissent en général des informations contradictoires sur leurs combats. Les bilans sont jugés fantaisistes et sont invérifiables de sources indépendantes, le gouvernement bloquant tout accès aux lignes de front. Ainsi, Colombo évalue la totalité des forces rebelles à 3 000 hommes, mais il affirme en avoir tué 3 025 depuis le 1er janvier et n’avoir perdu que 218 soldats au cours de la même période. Indépendant depuis le 4 février 1948, l’ex-Ceylan peuplé de 20 millions d’habitants s’enlise dans le plus vieux conflit en cours en Asie, une guerre où alternent phases de combats, attentats et périodes d’accalmie.
Le Sri Lanka a connu hier ses combats les plus meurtriers depuis un an et demi, faisant au moins 200 tués, selon différents bilans d’une violente offensive de l’armée repoussée par les rebelles séparatistes tamouls dans le nord de l’île.
Fait rarissime dans la guerre qu’il livre depuis 36 ans contre la guérilla tamoule, le ministère de la Défense a reconnu la mort de...