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CIMAISES - Une quarantaine d’œuvres ou d’objets créés par des artistes contemporains À la Monnaie de Paris, le « freak », c’est bizarre

Des lunettes pour cyclope, un vélo siamois ou une lampe contorsionniste prennent la place, jusqu’au 25 mai, à la Monnaie de Paris, des êtres monstrueux ou bizarres d’antan, les « freaks » (« monstres »), exhibés au XIXe siècle dans les foires aux États-Unis notamment. Ce « Freak Show », qui prend place dans les salons du bâtiment XVIIIe de la Monnaie de Paris, quai de Conti, présente une quarantaine d’objets ou d’œuvres, créés par des artistes contemporains, qui prennent la place de ces monstres de foire et autres fakirs ou lanceurs de couteaux. Le titre de l’exposition – « Freak Show » – peut aussi se prononcer « fric chaud », mais le lien avec l’institution nationale qui bat monnaie est un « pur mais heureux hasard », a indiqué à l’AFP le PDG de la Monnaie, Christophe Beaux, le « Show » ayant déjà été présenté à Lyon. L’exposition reprend le principe de ces foires, « mais sans figure humaine, avec des objets qui en reprennent le caractère », indique l’un des commissaires de l’exposition, Vincent Pécoil, dans les salons à boiseries qui rappellent les cabinets de curiosités du XVIIIe siècle. Les œuvres sont signées Fischli et Weiss, Mathieu Mercier, Steven Parrino, Bruno Peinado et une quarantaine d’autres artistes, souvent jeunes. Elles montrent une trottinette géante, un vélo dont selle, guidons ou rayons sont démultipliés par trois, des minuscules palettes de bois, un ballon de foot long comme un traversin, une guitare molle, jouant ainsi sur les notions de géant, nain, siamois, contorsionniste, etc. Cela « permet de réfléchir en creux sur ce qu’était ce type de spectacle, tout en montrant que l’art est fondé sur l’abandon des conventions », ajoute M. Pécoil. La Monnaie de Paris, dont le bâtiment a été ouvert en 1775 sur ces bords de Seine, entend lancer pour les années qui viennent une programmation destinée à « dépoussiérer le lieu et l’ouvrir aux Parisiens », selon M. Beaux. Expositions d’arts plastiques, de photographies ou concerts sont prévus pour « faire connaître la marque », attirer le public vers son musée et sa production de médailles, la monnaie courante étant battue à Pessac (Gironde).
Des lunettes pour cyclope, un vélo siamois ou une lampe contorsionniste prennent la place, jusqu’au 25 mai, à la Monnaie de Paris, des êtres monstrueux ou bizarres d’antan, les « freaks » (« monstres »), exhibés au XIXe siècle dans les foires aux États-Unis
notamment.
Ce « Freak Show », qui prend place dans les salons du bâtiment XVIIIe de la Monnaie de Paris,...