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Actualités - CHRONOLOGIE

Football - Les étonnants amateurs rêvent d’inscrire à leur tableau de chasse le Paris-Saint-Germain Le pari fou de Carquefou en Coupe de France

Après avoir sorti de la Coupe de France Nancy et Marseille, deux des ténors de Ligue 1, les amateurs de Carquefou rêvent d’inscrire à leur étonnant tableau de chasse le Paris-Saint-Germain qu’ils reçoivent ce soir à la Beaujoire en quarts de finale. L’engouement né du double exploit des banlieusards nantais, actuellement relégables dans leur groupe de CFA2, est en passe de faire perdre la raison à leurs supporters. « À écouter les gens autour de nous, on serait presque les favoris, s’inquiète le milieu de terrain Bagdad Sehla. Je veux juste leur rappeler qu’on reste le petit poucet et que notre pourcentage de chances est plus proche de zéro que de cinq et quand on me parle de Carquefou-Werder de Brême en Coupe de l’UEFA la saison prochaine, ça me fait sourire. » Depuis le coup de tonnerre du 19 mars face à l’OM (1-0), les héros n’ont pas encaissé un seul but en trois matches de championnat, mais n’en ont pas marqué non plus. « La vraie logique, c’est de prendre 5-0, rappelle l’entraîneur Denis Renaud. On l’a défiée sur quelques matches, mais je ne veux pas que les gens se mettent à rêver d’un truc presque irréalisable. » Selon les choix de Paul le Guen, la formation parisienne sera sans doute remaniée mais comme l’explique Bagdad Selha, « une équipe mixte à Paris, c’est 11 pros et des internationaux ». « Carquefoumania » Le milieu récupérateur, au club depuis 15 ans, rappelle le paradoxe d’un PSG qui « gagne la Coupe de la Ligue après avoir ramé toute la saison en championnat ». Pour réussir là où Schiltigheim, dernière équipe de CFA2 à avoir atteint les quarts en 2003 face à Rennes, Carquefou n’a rien changé à sa préparation. Match de championnat avancé à mercredi dernier (0-0 à Avranches), sollicitations médiatiques jusqu’à dimanche, avant la mise au vert de trois jours et un entraînement à la Beaujoire la veille de la rencontre. La « Carquefoumania » est en tout cas venue troubler la vie d’un club sage et sans histoires. La vente des 37 000 billets s’est faite en un rien de temps dans l’entourage proche du club. Depuis, le président renvoie des chèques et des demandes qu’il ne peut satisfaire. « On a voulu privilégier la famille carquefolienne et on a été débordé, avoue Michel Auray. On aurait pu remplir un stade de 70 000 personnes, soit 20 années d’affluence au stade du Moulin-Boisseau. » Devant la vague de mécontentement, la municipalité a décidé d’installer un écran géant dans une ville parée de vert et de blanc depuis plusieurs jours. Parallèlement, la vente de produits dérivés (écharpes, tee-shirts, CD) bat son plein et le trésorier se frotte les mains. Car si l’avenir sportif est incertain, l’avenir financier est assuré. La Coupe de France devrait au bas mot rapporter 600 000 euros à un club dont le budget est de 450 000 euros. Si Carquefou sort le PSG, il entrera dans l’histoire et fera accessoirement sauter la banque.
Après avoir sorti de la Coupe de France Nancy et Marseille, deux des ténors de Ligue 1, les amateurs de Carquefou rêvent d’inscrire à leur étonnant tableau de chasse le Paris-Saint-Germain qu’ils reçoivent ce soir à la Beaujoire en quarts de finale.
L’engouement né du double exploit des banlieusards nantais, actuellement relégables dans leur groupe de CFA2, est en passe...