Les lecteurs ont voix au chapitre

À propos de l’occupation du centre-ville Après la guerre de juillet, le Hezbollah a gardé un profil bas durant un certain temps. Plaidant pour le maintien de son armement, son secrétaire général a assuré que cet armement ne sera pas dirigé contre l’intérieur. De son côté, son allié, le général Aoun, au cours d’une longue déclaration publiée dans le Nahar du 16 août 2006, a confirmé cette déclaration en précisant que «?l’armement du Hezbollah est seulement pour être employé à l’extérieur.?» Nous voilà donc rassurés. Néanmoins, notre curiosité nous pousse à poser la question suivante, qui est double?: a. Lorsque les leaders de l’opposition ont passé à l’exécution de leurs menaces et occupé le centre-ville, le 2 décembre 2006, auraient-ils pu le faire s’ils n’étaient pas confortés d’être sous le leadership (et l’ombrelle) du Hezbollah?? b. Les forces de l’ordre ne pouvaient-elles pas les balayer en quelques heures si les responsables au pouvoir ne portaient pas le souci d’éviter un risque pour la paix intérieure, nonobstant les tranquillisations du général Aoun?? Albert SARA Freinons l’exil Un blocage quasi total d’une situation politique comme prise dans un engrenage, avec, pour toile de fond, une crise socio-économique s’aggravant de jour en jour?: tel est le paysage que nous offre le pays. Désabusée par cette réalité, notre jeunesse ne croit plus en un miracle imminent susceptible de redresser un pays incapable de leur assurer un avenir décent. Que font nos politiciens entre-temps?? Au lieu de réagir face au drame qu’est l’exode massif des jeunes, ils préfèrent s’occuper de leurs intérêts personnels. Il sera difficile de freiner le mouvement d’exil tant que les responsables ne se rassemblent pas afin d’assurer un avenir sûr et stable à nos enfants. Hilda DADOURIAN