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L’Irak accuse des « pays voisins d’ingérences dans les affaires intérieures » Les risques de confrontation avec l’Iran sont « très faibles », estime Gates

Malgré le rôle joué par l’Iran en Irak, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a indiqué hier que les risques de confrontation avec Téhéran sont « très faibles ». Parallèlement, un haut responsable irakien a accusé, hier à Damas, des pays voisins, sans les nommer, de « poursuivre leurs ingérences » dans les affaires de son pays. Dans le même temps, Le gouvernement irakien a puni des centaines de membres des forces de sécurité qui ont refusé récemment de se battre contre des miliciens chiites, et assuré dimanche vouloir chasser ceux-ci de leur bastion de Bagdad. «Les risques que (la situation) ne dégénère en une confrontation avec l’Iran sont très faibles », a déclaré le secrétaire américain à la Défense Robert Gates sur la chaîne de télévision CBS, hier. Il réagissait à des déclarations de l’ancien conseiller à la Sécurité nationale du président Carter, qui avait estimé que plus les États-Unis resteraient en Irak, plus le risque de se retrouver dans une confrontation directe avec l’Iran serait élevé. « Nous sommes préoccupés par leurs (les Iraniens) activités dans le Sud (de l’Irak), nous sommes préoccupés par le fait qu’ils envoient des armes et qu’ils continuent d’en envoyer en Irak. Mais je pense que le processus en cours va dans la bonne direction », a ajouté M. Gates. Dans son interview à CBS, M. Gates noté que la récente offensive à Bassora contre les milices chiites avait changé la situation. « Je pense que l’offensive à Bassora du Premier ministre Nouri al-Maliki est intéressante dans le sens qu’elle a révélé aux chiites, particulièrement dans le gouvernement irakien, l’ampleur de l’influence néfaste iranienne dans le Sud (de l’Irak) et leurs intérêts économiques vitaux » dans cette région, a expliqué le secrétaire à la Défense. « Je pense de ce fait que les agissements de l’Iran ont été mis au jour d’une manière peut-être sans précédent pour certains dans le gouvernement irakien, et franchement, ceci est une évolution très positive », a dit M. Gates. Par ailleurs, Loubaïd Abbawi, haut responsable du ministère irakien des Affaires étrangères, a de son côté accusé hier des pays voisins, sans les nommer, de « poursuivre leurs ingérences » dans les affaires de son pays au début d’une réunion à Damas sur la sécurité en Irak. « Les derniers évènements à Bassora (sud de l’Irak) ont montré que les ingérences des pays voisins dans les affaires intérieures irakiennes continuaient, parfois d’une manière directe et en contradiction totale avec l’unité et la sécurité du pays », a accusé M. Abbawi dans sa déclaration. « Ces ingérences sont accompagnées d’actes de sabotage et d’incitations au démembrement de la société irakienne », a-t-il affirmé. « Des armes entrent illégalement en Irak », a dit M. Abbawi qui a appelé ces pays à « mieux contrôler leurs frontières », et a reproché à certains d’abriter des « groupes et des personnalités qui financent les opérations terroristes » dans son pays. De hauts fonctionnaires des ministères des Affaires étrangères ou des diplomates de Syrie, d’Irak, d’Iran, de Jordanie, d’Arabie saoudite, de Koweït, de Turquie, d’Égypte, de Russie, de Chine, et des représentants de l’ONU et de la Ligue arabe prennent part à cette réunion de deux jours. Elle intervient avant une conférence internationale au niveau ministériel sur la sécurité en Irak, prévue le 22 avril à Koweït. « Notre objectif est d’aider le peuple irakien à assurer sa sécurité et sa stabilité, et à préserver son unité », a affirmé pour sa part le ministre syrien de l’Intérieur, Bassam Abdel-Majid. Parallèlement, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, le général Abdel Karim Khalaf, a annoncé la mise à pied de 1 300 soldats et policiers après les affrontements qui avaient débuté le 25 mars à Bassora, à 550 km au sud de Bagdad. Les violences se sont rapidement étendues à d’autres villes du sud de l’Irak ainsi qu’aux quartiers chiites de Bagdad, notamment Sadr City, bastion de la milice du chef radical Moqtada Sadr, et ont fait au moins 700 morts. « Les membres des forces de sécurité qui n’ont pas fait leur devoir à Bassora et à Kout ont été renvoyés », a indiqué à l’AFP le général Khalaf. Le porte-parole du gouvernement, Ali al-Dabbagh, a annoncé que les opérations contre les miliciens chiites allaient se poursuivre dans ce secteur de la capitale irakienne, qui abrite plus de deux millions d’habitants. Les sadristes ont réagi en accusant le gouvernement d’utiliser les forces de sécurité pour affaiblir leur mouvement, très bien implanté dans les couches défavorisées de la société, avant des élections locales prévues en octobre. Hier matin, le tir d’un missile par un hélicoptère américain a tué deux miliciens près de Sadr City, mais une seconde frappe a blessé deux militaires américains et trois civils.
Malgré le rôle joué par l’Iran en Irak, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a indiqué hier que les risques de confrontation avec Téhéran sont « très faibles ». Parallèlement, un haut responsable irakien a accusé, hier à Damas, des pays voisins, sans les nommer, de « poursuivre leurs ingérences » dans les affaires de son pays. Dans le même temps,...