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Près de 3 millions de déplacés en Irak, cinq ans après l’invasion, indique l’ONU Maliki et Sadr calment le jeu, plus de 1 000 tués en mars

Le Premier ministre Nouri al-Maliki a ordonné hier que cessent les arrestations arbitraires de miliciens chiites, se félicitant du « succès » remporté à Bassora (Sud) contre son rival Moqtada Sadr qui de son côté a rendu hommage à ses partisans. Ces signes d’apaisement interviennent alors que mars a été l’un des mois les plus meurtriers en Irak récemment avec plus de 1 000 tués, dont près de la moitié dans les violences la semaine dernière entre miliciens chiites et forces régulières. M. Maliki « a ordonné de cesser toute opération et arrestation arbitraire », a indiqué un communiqué de son bureau. Il a cependant donné l’ordre « d’agir vigoureusement contre tout groupe armé faisant son apparition en public ». Il a également qualifié de « succès » l’opération des forces régulières lancée il y a une semaine contre les miliciens chiites dans le grand port pétrolier de Bassora, à 550 km au sud de Bagdad, où il a promis la mise en œuvre prochaine d’un programme pour normaliser la situation, avec notamment le recrutement local de 10 000 soldats supplémentaires. Sans désigner la milice de Moqtada Sadr, l’Armée du mahdi, le Premier ministre avait alors pris l’engagement d’en finir avec les « criminels » qui, selon lui, semaient la terreur parmi les civils dans la deuxième ville d’Irak. Les combats s’étaient alors étendus au reste du sud de l’Irak, majoritairement chiite, et à Bagdad où les fiefs de l’Armée du mahdi ont été le théâtre de violents affrontements, faisant au moins 461 tués et plus d’un millier de blessés. Pour arrêter l’effusion de sang, le chef radical chiite Moqtada Sadr avait appelé dimanche ses hommes à se retirer des rues, et à cesser les combats. Hier, il les a remerciés d’avoir obéi dans un message écrit de sa main et dont des photocopies ont été distribuées à ses partisans. « Je vous salue et je vous remercie pour avoir fait face aux difficultés, d’avoir été patients et obéissants, d’avoir défendu votre terre, votre peuple et votre honneur », indique Moqtada Sadr. « J’offre également mes condoléances à tous les martyrs irakiens et je demande à Dieu de soigner leurs blessures. Ces martyrs sont les étoiles de l’Irak. Ils sont des symboles de victoire et de paix », ajoute-t-il. Lundi soir, le chef du bureau de Moqtada Sadr à Bassora, Harith al-Athari, avait mis en garde contre la poursuite des mesures prises contre la milice par les forces de sécurité. « Le mouvement Sadr continue d’être la cible d’opérations d’arrestations, de destruction de leurs maisons, ceci en violation de l’accord qui a été conclu », avait déclaré à l’AFP. « L’Armée du mahdi est très mécontente et pourrait revenir combattre dans les rues si la situation reste la même », a-t-il averti. Aucune présence de miliciens n’était toutefois visible hier à Bassora et à Sadr City, le bastion de cette puissante organisation dans le nord-est de Bagdad, ni à Kadhimiyah, un autre grand quartier chiite de la capitale irakienne. Dans tout le pays en mars, un total d’au moins 1 082 Irakiens ont été tués, soit une augmentation de 50 % par rapport à février qui confirme une tendance à la hausse de la violence dans le pays, selon des chiffres officiels irakiens. Les chiffres des ministères de l’Intérieur, de la Défense et de la Santé, compilés par l’AFP, indiquent que 925 civils ont été tués, 54 militaires et 103 policiers. Le nombre des blessés a été de 1 630. Parallèlement, près de trois millions d’Irakiens ont fui leur foyer depuis l’invasion alliée de mars 2003 et deux millions d’autres se sont réfugiés à l’étranger, a indiqué hier le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Dans une étude publiée avec des associations et l’Organisation internationale pour les migrations, le HCR a dénombré 2,77 millions de déplacés à l’intérieur de l’Irak, a déclaré la porte-parole du HCR à Genève, Jennifer Pagonis. Ce chiffre représente une hausse de 300 000 par rapport à la fin de 2007 grâce à une meilleure méthode de calcul, a-t-elle expliqué.
Le Premier ministre Nouri al-Maliki a ordonné hier que cessent les arrestations arbitraires de miliciens chiites, se félicitant du « succès » remporté à Bassora (Sud) contre son rival Moqtada Sadr qui de son côté a rendu hommage à ses partisans. Ces signes d’apaisement interviennent alors que mars a été l’un des mois les plus meurtriers en Irak récemment avec plus de 1...