Séminaire sur l’apport des technologies de l’information, et des sciences médicales et biologiques

Organisé par l’Université antonine, un séminaire sur «?L’apport des technologies de l’information et de la communication aux sciences médicales et biologiques?» a été donné à l’auditorium de la faculté d’ingénieurs par M. Jean-Marie Bilbault, directeur du Laboratoire Le2i (Laboratoire d’électronique, d’informatique et d’image) de l’Université de Bourgogne à Dijon en France, en présence du père Fady Fadel, vice-recteur et secrétaire général de l’UPA, et des corps enseignant et estudiantin de la faculté de génie. Le doyen de la faculté, M. Pierre Gédéon, a présenté le conférencier et le thème choisi en soulignant que «?la conférence représente une occasion privilégiée de réflexions et d’échanges?». «?Elle fait partie de notre action stratégique de développement de la recherche au sein de l’Université antonine. De même, elle ouvre des horizons pour accompagner les acteurs dans les administrations, les entreprises et les professions libérales dans leur évolution vers les économies basées sur la connaissance et la préparation de la nouvelle société du savoir?», a-t-il ajouté. Prenant ensuite la parole, M. Bilbault s’est arrêté sur les quatre axes suivants : l’analyse du mouvement et l’aide à la rééducation, les systèmes d’information et l’imagerie médicale, la modélisation des signaux de potentiels d’action avec des exemples concrets, ainsi que l’immersion virtuelle et l’aide à la chirurgie pour les prothèses (de l’exercice à l’opération). Concernant, l’analyse du mouvement et l’aide à la rééducation, il a mis l’accent, en donnant des exemples concrets, sur l’importance de la pluridisciplinarité d’un laboratoire de recherche qui s’appuie sur les travaux communs des différents spécialistes médicaux, biologistes et informaticiens de son équipe. Il a insisté également sur l’importance du développement des nouvelles technologies qui permettent aujourd’hui de filmer cinq fois mieux (de 25 images par seconde à 125 images par seconde) ce qui permet de mieux suivre les mouvements d’un patient, athlète ou nouveau-né. L’optimisation de l’imagerie Grâce aux systèmes d’analyse du mouvement, les chercheurs ont testé, entre autres, les préférences olfactives des nourrissons de 0 à 3 jours. Pour ce qui est des systèmes d’information et d’imagerie médicale, M. Bilbault a présenté leur évolution en se basant sur les projets relatifs à cet axe. Ceux-ci s’appuient sur la mutualisation d’équipes complémentaires et expérimentées dans le domaine de l’évaluation des thérapies anticancéreuses, de l’imagerie médicale et de la chimie. L’objectif de ces systèmes est d’optimiser l’utilisation de l’imagerie médicale à des stades précoces de l’évaluation d’agents anticancéreux. M. Bilbault a ensuite développé l’importance des applications des équations de réaction-diffusion à l’étude de la propagation du signal cardiaque, qu’il s’agisse des troubles du rythme de conduction ou de l’extraction des paramètres physiologiques par traitement du signal. Il a ensuite présenté l’apport des microcontrôleurs embarqués dans l’optimisation des implants cochléaires et d’une prothèse auditive. Puis il a montré l’apport de l’imagerie multispectrale à la dermatologie surtout pour des lésions peu ou pas détectables dans les conditions habituelles de l’examen clinique (vitiligo). M. Bilbault a terminé sa présentation sur une maquette numérique de l’épaule et les outils d’aide à la navigation chirurgicale lors de la mise en place d’une prothèse d’épaule. Il s’agit d’une une simulation de la biomécanique de l’épaule, qui permet grâce à l’informatique une simulation préopératoire de l’opération prothésée.