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Une exposition qui se tient du 28 mars au 22 juin pour partager le « monde intérieur » de la chanteuse Fauteuils « club », guitare et Polaroïds : Patti Smith tient salon ouvert à Paris

Trois profonds fauteuils de cuir, un ampli et une guitare rock : bienvenue dans le salon de Patti Smith, transporté à Paris, où la figure historique du rock new-yorkais invite le public à partager son « monde intérieur », par la poésie, la photographie et la vidéo, du 28 mars au 22 juin. « La musique et la scène m’ont permis de communiquer avec beaucoup de monde, de prendre position pour les droits de l’homme, contre l’injustice sociale », a expliqué à la presse la chanteuse et icône du rock de la fin des années 1970. « Cette exposition m’offre aujourd’hui la possibilité de présenter mon monde personnel, qui n’a rien de politique », ajoute-t-elle. Un monde avant tout convivial : les fauteuils « club » donnent envie de s’y enfoncer, ils sont là pour ça. « J’ai ramené tout ce que j’estimais nécessaire pour que les gens se sentent à l’aise, pour dessiner, parler, écrire des poésies », sourit Patti Smith, éternelle adolescente de 61 ans, en jean, ample chemise blanche et gilet noir ceintré. Dans la famille Smith, les visiteurs pourront découvrir le fils, Jackson, un solide gaillard à la casquette vissée sur la tête, qui jouera de la guitare et discutera musique avec qui voudra pendant plusieurs après-midi. Et aussi la fille Jesse, qui accompagnera au piano sa maman lisant les poésies de Virginia Woolf. La famille musicale de Patti Smith a également fait le déplacement parisien : les membres de son groupe, d’abord, mais aussi Tom Verlaine, l’autre figure historique du New York underground de la fin des « seventies », Fred Frith, Ted Milton, du groupe Blurt, feront le « bœuf » un soir ou l’autre. Mais c’est un monde plus silencieux, introverti et austère que l’exposition, intitulée Land 250, invite à découvrir. Land 250, c’est un modèle d’appareil photo Polaroïd que Patti Smith trimbale depuis 1994, une année noire pour elle, marquée par la mort de son mari Frederic Smith, l’ancien guitariste de MC5, et de son frère Todd. « J’étais alors incapable de m’exprimer émotionnellement, et le Polaroïd, parce que c’est simple et immédiat, m’a permis de retrouver confiance en moi en tant qu’artiste dans cette période difficile », explique Patti Smith, qui a légué à l’histoire du rock des albums culte comme Horses (1975) ou Easter (1978). Les photographies petit format révèlent une Patti Smith fascinée par la statuaire des cimetières, les ciels chargés et les champs battus par le vent, apparaissant comme autant de tentatives de dialogue avec des forces et des présences immatérielles. Des crayons sont laissés dans une petite pièce en forme de cellule monacale, pour que les visiteurs inscrivent sur le mur les impressions que leur laisse une vidéo en noir et blanc signée Patti Smith et Jem Cohen, sur la vie de l’écrivain, poète et mystique français René Daumal (1908-1944). L’exposition permet de découvrir d’autres vidéos, plus anciennes, qui exploitent la très forte présence à l’écran de Patti Smith, et sont réalisées par des photographes comme Robert Mapplethorpe ou Robert Frank. D’Arthur Rimbaud à Albert Camus, Walt Whitman ou Charlotte Brontë, l’exposition est truffée de références littéraires, la vraie passion, peut-être, d’une femme qui avoue avoir atterri sur la scène rock un peu par hasard, et à qui sa mère, issue d’un milieu modeste, lisait Les chants d’innocence de William Blake dès l’âge de huit ans.
Trois profonds fauteuils de cuir, un ampli et une guitare rock : bienvenue dans le salon de Patti Smith, transporté à Paris, où la figure historique du rock new-yorkais invite le public à partager son « monde intérieur », par la poésie, la photographie et la vidéo, du 28 mars au 22 juin.
« La musique et la scène m’ont permis de communiquer avec beaucoup de monde, de...