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Le FMI prévoit un taux de 7 % en 2008 Les liquidités abondantes et la chute du dollar alimentent l’inflation dans le Golfe

Les riches monarchies du Golfe connaissent une inflation galopante, alimentée par des liquidités abondantes et le maintien de l’indexation de leurs monnaies nationales au dollar. La situation s’est tellement aggravée que des responsables économiques du Golfe se sont réunis hier à Bahreïn pour demander conseil à des experts du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Union européenne pour contenir le phénomène. À cette occasion, le représentant du Fonds monétaire international pour le Proche-Orient et l’Asie centrale, Gene Leon, a indiqué que « le taux d’inflation devrait avoisiner en moyenne les 7 % » en 2008. Le FMI avait prédit un taux d’inflation de 6 % en 2007 pour les pays du Conseil de coopération du Golfe, de 12 % pour le Qatar et de 8 % pour les Émirats arabes unis. M. Leon a souligné que les pays du Golfe devaient réduire leurs dépenses courantes afin de contrôler leur inflation. Les nouveaux chiffres présentés hier par M. Leon montrent que l’inflation au Qatar a atteint les 14 % en 2007 alors que les prix à la consommation dans les Émirats arabes unis ont augmenté de près de 11 %. L’Arabie saoudite, connue pour sa maîtrise de l’inflation, a annoncé un taux de 4,1 % en 2007. L’inflation a connu une hausse de près de 5,5 % à Oman, plus de 5 % au Koweït et plus de 4 % à Bahreïn, selon des chiffres du FMI. « La masse monétaire dans les pays du Golfe a gonflé, dans certains cas, de plus de 20 % (...). Cela explique la demande (élevée) et affecte, en conséquence, les prix », a déclaré à l’AFP l’économiste bahreïni Ahmad al-Yusha. La hausse des prix dans la région est expliquée notamment par la montée des coûts de l’immobilier, un secteur qui affiche une pénurie de l’offre malgré une frénésie pour la construction. Les importations des zones hors dollar y contribuent aussi. Une étude de l’Union des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du CCG, publiée en décembre, souligne que la chute du cours du billet vert a contribué à « la hausse du coût des importations du CCG de pays dont les monnaies se sont appréciées par rapport au dollar, comme l’Union européenne, le Japon et la Chine ». Le montant des importations du CCG a augmenté de 143 % en 2007, note l’étude. L’indexation au dollar oblige aussi les banques centrales du CCG à suivre la Réserve fédérale américaine (Fed) pour ses taux directeurs. Or, si la Fed continue à baisser ses taux pour stimuler une économie en difficulté, les banques centrales du CCG ont affaire à des économies florissantes avec des taux de croissance élevés. La banque d’investissement EFG-Hermes, basée à Dubaï, a récemment souligné l’urgence pour le CCG d’« une réforme monétaire ». « Nous prévoyons à plus de 60 % la probabilité d’une réforme monétaire » au premier semestre 2008 par un ou plusieurs pays du CCG, a indiqué la banque, suggérant que les Émirats et le Qatar pourraient ouvrir la voie à une telle réforme sans préciser s’il s’agit d’une désindexation ou d’une réévaluation.
Les riches monarchies du Golfe connaissent une inflation galopante, alimentée par des liquidités abondantes et le maintien de l’indexation de leurs monnaies nationales au dollar. La situation s’est tellement aggravée que des responsables économiques du Golfe se sont réunis hier à Bahreïn pour demander conseil à des experts du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Union...