Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION - Jusqu’au 31 mars, à la galerie Emmagoss, « L’empire des mères » Hommage posthume de Paul Guiragossian à « l’héroïne du monde »

À l’occasion de la Fête des mères, la galerie Emmagoss (Zalka, face Exotica) présente, jusqu’au 31 mars, une cinquantaine de toiles de Paul Guiragossian sur le thème de la femme et plus particulièrement de la maternité. Tiré de la collection privée de ses ayants droit, cet accrochage, qui coïncide avec le quinzième anniversaire du décès du grand artiste, a été voulu par sa famille comme un hommage posthume de Paul Guiragossian aux mères libanaises, en particulier à celles qui souffrent dans leur chair de l’arrachement d’un enfant, tué ou emprisonné, indique sa fille Sylva Guiragossian. Une exposition à but non commercial – les œuvres n’étant pas à vendre – dédiée donc à « L’empire des mères » par celui qui en fût l’un des plus fervents chantres. Un artiste d’une grande sensibilité, qui fit de la femme-mère le thème central, avec la guerre et la paix, de son œuvre picturale. « La femme est pour moi sacrée et intouchable. On dit qu’en peignant des femmes, je me répète... En fait, la femme est mon prétexte, ma fenêtre sur le monde qui permet à la lumière autant qu’aux nuages de s’infiltrer...», confiait-il à ses proches. Selon sa fille : « Paul Guiragossian a raconté sa vie quotidienne dans ses peintures. Il a commencé par peindre des portraits, puis ce fut la femme et ensuite, après son mariage en 1953, la maternité ». Quand l’enfant paraît En effet, on voit se profiler dans les toiles exposées, qui vont de 1951 à 1993, l’agrandissement du cercle familial chez les Guiragossian. De la mère nourricière – dont une magnifique pièce d’inspiration iconographique – à la mère entourée de deux, puis de trois enfants, les tableaux témoignent, au fil des années, des naissances chez le peintre. Puis, dans une étape ultérieure, la maternité ne va plus se limiter à la famille restreinte, mais s’ouvrir à une progéniture plus vaste, celle de l’amour universel. Des silhouettes enveloppantes des débuts, Guiragossian passe ainsi aux personnages longilignes, serrés les uns contre les autres dans une attitude d’union, de cohésion, de protection contre toutes les adversités. Car la mère chez Paul Guiragossian est par excellence ce « havre de paix, cette force qui rejette la guerre ». Et souvent, au centre de cette foule bigarrée, il place une silhouette emmaillotée, celle du nouveau-né salvateur. Quand l’enfant paraît... Le regard empreint de vénération que portait cet artiste sur «la plus grande héroïne du monde » est perceptible aussi bien dans les huiles monochromes des années cinquante que dans les huiles aux contours surlignés au fusain ou encore les «mixed-medias» aux couleurs pétulantes et lumineuses des dernières années. Fidèle jusqu’à la dernière heure à sa conception de la maternité qui réunit, rassemble et protège. Et si ses scènes familiales dégagent une atmosphère de profonde sérénité, de lumineuse tendresse, il en émane aussi souvent un sentiment de puissance. Notamment dans une série – encore inédite à ce jour – de grandes encres sur papier d’emballage (papier kraft), aux silhouettes épurées que l’on dirait tracées d’un seul geste, ainsi que dans les peintures de groupes de personnages aux formes totémiques, où la hardiesse des couleurs, disposées par plages géométriques contrastées, irradie une vitalité radieuse, porteuse d’espoir et d’invincibilité... Une sorte de rétrospective partielle qui, bien que consacrée à un des thèmes parmi les plus connus du grand peintre, donne cependant à voir certaines de ses œuvres les plus éloquemment représentatives de sa personnalité, de son intimité et de son art... Zéna ZALZAL Jusqu’au 31 mars. Horaires d’ouverture, de 10h00 à 18h00 tous les jours, sauf le dimanche. Tél. : 01/888643 – 03/211691.
À l’occasion de la Fête des mères, la galerie Emmagoss (Zalka, face Exotica) présente, jusqu’au 31 mars, une cinquantaine de toiles de Paul Guiragossian sur le thème de la femme et plus particulièrement de la maternité.
Tiré de la collection privée de ses ayants droit, cet accrochage, qui coïncide avec le quinzième anniversaire du décès du grand artiste, a été...