La session parlementaire ordinaire du printemps s’est ouverte hier Fouad el-Saad fait assumer à Berry la responsabilité de la paralysie du Législatif

La session parlementaire ordinaire du printemps s’est ouverte hier, alors qu’au niveau politique rien n’a changé. Le Parlement reste verrouillé par la volonté de son président, Nabih Berry, ce qui a donné lieu à un commentaire incisif du député Fouad el-Saad et un autre, plus nuancé, du président de la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice, Robert Ghanem. M. el-Saad a fait directement assumer au président de la Chambre la paralysie de l’action législative, estimant que « les prétextes qu’il avance au sujet de l’illégitimité du gouvernement ne tiennent pas et ne font que bloquer le système démocratique parlementaire sur lequel le Liban est fondé ». Selon lui, depuis le 20 mars 2007, ce sont les quatre fonctions principales de la Chambre qui sont bloquées : la législation, le contrôle de l’action du gouvernement, l’élection des membres de certaines instances, notamment du Conseil constitutionnel, et le jugement des présidents et des ministres, en cas de besoin. De son côté, M. Ghanem a mis en garde contre l’argument développé par l’opposition pour justifier la fermeture du Parlement, estimant qu’il risque de créer un précédent en conférant au gouvernement le pouvoir de bloquer l’action législative, s’il le souhaite, et de porter ainsi un coup au principe de la séparation des pouvoirs. M. Ghanem a indiqué que certaines réunions parlementaires ne nécessitent pas la présence du gouvernement, comme l’élection des membres des commissions parlementaires ou du Conseil constitutionnel. Il a rappelé que les commissions avaient continué à fonctionner normalement jusqu’à dernièrement, lorsque les députés du 14 Mars ont commencé à limiter leurs déplacements pour des raisons de sécurité.