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Cyclisme - L’Américain jouera sans doute sa dernière carte à partir d’aujourd’hui Landis devant le TAS : épilogue ou épisode ?

Suspendu deux ans pour dopage au terme d’une interminable bataille juridique, Floyd Landis le jusqu’au-boutiste joue sa énième et sans doute dernière carte devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) qui examine son appel à partir d’aujourd’hui à New York. Rien n’étant ni simple ni court dans l’affaire du cycliste américain – entamée il y a 20 mois par son contrôle positif à la testostérone quelques jours avant sa victoire sur le Tour de France 2006 –, les trois arbitres du TAS vont siéger cinq jours durant, jusqu’à lundi 24 inclus, le temps d’entendre et de digérer les plaidoiries accompagnant un dossier de plusieurs milliers de pages. « Il est très rare que ce soit si long », confirme Me Matthieu Reeb, secrétaire général d’un TAS délocalisé pour l’occasion de Lausanne à un cabinet d’avocats new-yorkais totalement étranger à l’affaire. « Seule l’affaire Tim Montgomery/Chryste Gaines (en décembre 2005) avait connu une durée comparable », se souvient-il. Au départ extrêmement classique – un contrôle antidopage en course qui révèle deux échantillons positifs à une substance exogène interdite –, le cas Landis s’est en effet sérieusement compliqué en raison des trésors d’inventivité déployés par les deux parties, obligeant l’accusé à acquitter des honoraires estimés à deux millions de dollars. Un dernier recours en Suisse ? L’Agence antidopage américaine (USAda) a ainsi épaissi le dossier en demandant l’analyse rétrospective de plusieurs échantillons (positifs encore) près de neuf mois après les faits. Une procédure inhabituelle, scandaleuse même pour la défense qui avait basé, elle, son argumentaire sur l’incompétence du laboratoire français de Châtenay-Malabry, près de Paris, auteur des analyses. En septembre dernier, après quatre mois de délibération, les trois arbitres de la Cour d’arbitrage américaine indépendante (AAA) avaient tranché à deux voix contre une, déclarant Landis coupable de dopage, lui retirant son titre dans le Tour 2006 et le suspendant pour deux ans jusqu’au 29 janvier 2009. Aujourd’hui, c’est l’ensemble des éléments présentés lors de l’audience de première instance tenue durant neuf jours (déjà !) en mai 2007 à Malibu que vont reprendre les trois juges du TAS : le président du panel, le Néo-Zélandais David Williams, l’Américain David Rivkin, nommé par Usada, et le Français Jan Paulsson, nommé par Landis. « Par contre, les parties vont se référer aux pièces de la première audience, indique Me Reeb. Et pour gagner du temps, les témoins ne seront pas réentendus. » En théorie cependant, il est possible aux deux parties de convoquer d’autres témoins et d’ajouter des pièces au dossier. Du côté de Châtenay-Malabry, on se tenait ainsi prêt, lundi, à s’envoler pour New York. En cas de nouvelle défaite juridique, Landis, 32 ans, dont deux passés à tenter de prouver son innocence, aura encore un ultime recours devant le Tribunal fédéral suisse qui ne peut cependant casser une sentence du TAS et l’obliger à réexaminer le dossier qu’en cas de problème de procédure et non sur le fond.
Suspendu deux ans pour dopage au terme d’une interminable bataille juridique, Floyd Landis le jusqu’au-boutiste joue sa énième et sans doute dernière carte devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) qui examine son appel à partir d’aujourd’hui à New York.
Rien n’étant ni simple ni court dans l’affaire du cycliste américain – entamée il y a 20 mois par son...