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Hillary Clinton et John McCain s’interpellent à distance sur l’Irak

Les prétendants à la Maison-Blanche, Hillary Clinton et John McCain, se sont affrontés à distance hier sur l’Irak, la démocrate affirmant depuis Washington qu’il ne pouvait y avoir de solution militaire, tandis que son adversaire républicain, à Bagdad, assurait que la situation allait en s’améliorant. L’Irak, occupé depuis cinq ans par les Américains, constitue l’un des principaux enjeux de la campagne présidentielle aux États-Unis. Près de 4 000 soldats américains sont morts en Irak depuis mars 2003, le coût de la guerre s’élève déjà à plus de 400 milliards de dollars aux États-Unis, et la facture totale dépassera trois mille milliards, selon le prix Nobel d’économie américain Joseph Stiglitz. « Un retrait ne serait pas une défaite. Une défaite serait de laisser nos soldats en Irak pour encore cent ans », a affirmé Mme Clinton dans un discours prononcé à l’Université George Washington de Washington. M. McCain a indiqué que des soldats américains pourraient demeurer, « après la victoire », pendant un siècle en Irak sur le modèle des soldats restés en Allemagne après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Interrogé sur CNN depuis Bagdad où il se trouve depuis dimanche, M. McCain a estimé que la proposition de son adversaire démocrate de commencer à retirer une à deux brigades de combat par mois dans les soixante jours qui suivront son arrivée à la Maison-Blanche démontrait qu’elle ne comprenait pas la situation sur le terrain. Un tel retrait « signifierait une victoire d’el-Qaëda », a dit le sénateur de l’Arizona. Mme Clinton, qui avait voté en 2002 en faveur de l’engagement américain en Irak – une position que lui reproche constamment son rival pour l’investiture démocrate Barack Obama –, plaide désormais pour un retrait d’Irak « rapide et responsable ». « Il ne peut y avoir de solution militaire » en Irak, a-t-elle dit. Pourtant, a rétorqué M. McCain, interrogé sur la chaîne ABC, la stratégie des renforts baptisée « surge » (la déferlante) « a porté ses fruits ». Mme Clinton a également profité de son intervention pour renouveler ses attaques contre Barack Obama, qui séduit davantage qu’elle les électeurs hostiles à la guerre en Irak. « Se contenter seulement de discours ne mettra pas fin à la guerre, et faire des promesses qui ne pourront pas être tenues ne permettra certainement pas davantage d’y mettre fin », a-t-elle dit, faisant allusion à une déclaration d’une ancienne conseillère de M. Obama. Cette dernière avait affirmé que le plan de retrait du sénateur de l’Illinois d’une à deux brigades de combat par mois était un « scénario optimiste » susceptible d’être révisé. Hillary Clinton a aussi accusé M. Obama de n’avoir rien fait pour s’opposer à la guerre en Irak avant de se lancer dans la course à la présidence.
Les prétendants à la Maison-Blanche, Hillary Clinton et John McCain, se sont affrontés à distance hier sur l’Irak, la démocrate affirmant depuis Washington qu’il ne pouvait y avoir de solution militaire, tandis que son adversaire républicain, à Bagdad, assurait que la situation allait en s’améliorant.
L’Irak, occupé depuis cinq ans par les Américains, constitue...