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Actualités - OPINION

Randonnées à risques

Dans les pays où le désert est sablonneux et la savane rocailleuse,?le «?quatre-quatre?» est utilisé pour les missions humanitaires. Le minuscule scooter «?four-wheeler?» qui permet d’accéder aux terrains accidentés est très apprécié du cultivateur. En mer, le?«?jet-ski?» sert à dépanner les bateaux de plaisance en perdition et secourir des baigneurs imprudents. En Alaska, en Laponie ou au Canada, le «?snow-mobile?» (que certains appellent «?skidoo?» on ne sait trop pourquoi) est un moyen de locomotion pratique et efficace pour se déplacer sur les vastes étendues neigeuses qui caractérisent ces régions du monde. Au Liban, lorsque le manteau blanc de l’hiver recouvre le haut pays, le paysage est somptueux. Il s’en dégage une quiétude indicible. Mais il ne faut pas se fier aux apparences, la nature et le climat ici sont traîtres. De n’importe quel endroit où l’on se trouve, les repères?: la ville lointaine, le village tout proche, le littoral, les vallées et les sommets des montagnes sont très visibles. Ils sont familiers et donnent l’illusion qu’une randonnée serait un jeu d’enfant. Jusqu’au moment où le nuage que l’on croyait lointain vous enveloppe de son ouate blanche, escamote tout instantanément, vous isolant même de vos compagnons d’excursion. Les éclaircies tout aussi imprévues vous redonnent confiance, mais c’est pour vous replonger aussitôt dans l’angoisse de se sentir perdu. Du temps où, pour se déplacer sur la neige, on utilisait des peaux de phoque et des raquettes, la randonnée à ski était authentique, la persévérance et le courage étaient la règle. L’armée libanaise, prenant beaucoup de précautions, la pratique encore régulièrement, faisant du trajet Sannine-les Cèdres une spécialité de sa brigade de chasseurs alpins. Aujourd’hui, au risque de passer pour un vieux chnoque, il faut savoir que s’installer sur un siège rembourré et actionner la manette d’accélérateur d’une chenillette de neige s’appelle s’adonner à un sport moderne. Ne serait-ce pas plutôt un caprice de riches?? Dans un pays où les disparités sociales et l’irrespect de l’environnement sont monnaie courante, il est grand temps d’interdire, sauf pour les fonctions vitales pour lesquelles ils ont été conçus, l’usage de ces engins polluants, bruyants, insultants pour le commun des mortels, dangereux et même, faut-il le rappeler, funestes plus souvent qu’on ne le pense. G. SÉROF
Dans les pays où le désert est sablonneux et la savane rocailleuse,?le «?quatre-quatre?» est utilisé pour les missions humanitaires. Le minuscule scooter «?four-wheeler?» qui permet d’accéder aux terrains accidentés est très apprécié du cultivateur. En mer, le?«?jet-ski?» sert à dépanner les bateaux de plaisance en perdition et secourir des baigneurs imprudents. En...