Soutien américano-jordanien au processus démocratique au Liban Bush condamne le retour des ingérences syriennes dans les affaires libanaises WASHINGTON, de notre correspondante Irène MOSALLI

Dans une conférence de presse conjointe avec le roi Abdallah II, au terme de leur entretien, à Washington, le président américain George Bush a affirmé avoir discuté avec son hôte du dossier libanais et condamné le retour des ingérences syriennes dans les affaires du pays. Répondant à une question de la presse, M. Bush a déclaré : « Je soutiens fermement le président du Conseil, Fouad Siniora, et le rassemblement du 14 Mars, et je condamne tout aussi fermement les ingérences syriennes dans le processus politique engagé au Liban. Je suis extrêmement déçu parce que les dirigeants syriens s’efforcent toujours d’empêcher le gouvernement Siniora de réussir, et notamment d’organiser la présidentielle. » Il a rappelé que les États-Unis avaient « enregistré un succès diplomatique dans le passé, en obtenant, au Conseil de sécurité, l’approbation d’une résolution obligeant la Syrie à laisser cette jeune démocratie (le Liban) se construire et se développer seule ». « Mais voilà, a déploré le président américain, que Damas s’immisce de nouveau dans les affaires politiques de ce pays. » Prenant à son tour la parole, le roi Abdallah a affirmé avoir discuté avec le président Bush du rôle que les pays arabes jouent pour soutenir le processus démocratique au Liban. Plus tard, un communiqué publié par l’ambassade de Jordanie à Washington a précisé que les deux dirigeants américain et jordanien ont débattu de la crise politique libanaise, affirmant que le roi Abdallah a mis l’accent sur le soutien de Amman à l’initiative arabe.