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Ban fustige « l’usage disproportionné et excessif de la force » Ryad compare l’offensive israélienne aux « crimes nazis »

Du pape à l’ONU en passant par des manifestations dans les pays arabes, les réactions se sont multipliées samedi et dimanche dans le monde pour appeler à la fin des violences dans la bande de Gaza. L’offensive israélienne a suscité, ce week-end, des réactions d’indignation dans le monde arabe. Des milliers d’étudiants ont manifesté en Égypte, brûlant des drapeaux israéliens et américains et réclamant des gouvernements arabes qu’ils fassent cesser l’opération israélienne. Le Caire a par ailleurs autorisé le passage sur son territoire de plusieurs Palestiniens de Gaza grièvement blessés. L’Organisation de la conférence islamique (OCI) a elle annoncé l’envoi d’une aide humanitaire à Gaza, qualifiant de « crime de guerre » l’offensive israélienne. L’Arabie saoudite n’a pas hésité à comparer cette offensive aux crimes de guerre nazis. « L’Arabie saoudite, qui condamne les crimes de guerre israéliens contre le peuple palestinien et les menaces de responsables israéliens de transformer Gaza en un enfer, considère qu’Israël, par ses actions, copie les crimes de guerre des nazis », a déclaré un responsable saoudien non identifié à l’agence officielle SPA. Samedi, le ministère libyen des Affaires étrangères avait également exhorté les Arabes à mettre un terme à la « campagne militaire d’Israël visant à éliminer le peuple palestinien » et à sauver les Palestiniens d’« une shoah israélienne ». Au Maroc, 1 500 personnes, en majorité des islamistes, ont manifesté à Rabat. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a de son côté clamé que les dirigeants israéliens seraient traduits en justice « un par un » pour « chaque enfant tué » dans les territoires. En soirée, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a exhorté les dirigeants des pays musulmans à s’insurger contre l’offensive israélienne. « Les nations islamiques devraient faire un scandale et les dirigeants des États islamiques devraient jeter la colère de leurs nations à la face de ce régime d’occupation », a-t-il dit. Réuni d’urgence à la demande du président palestinien Mahmoud Abbas, le Conseil de sécurité de l’ONU avait, pour sa part, souligné samedi soir « la nécessité pour toutes les parties de mettre fin immédiatement à tout acte de violence ». Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon s’était auparavant inquiété de l’« escalade profondément alarmante de la violence à Gaza et dans le sud d’Israël, avec un terrible bilan des victimes civiles ». Tout en reconnaissant à Israël le droit de se défendre, il a fustigé « l’usage disproportionné et excessif de la force qui a tué et blessé tant de civils, y compris des enfants ». La Maison-Blanche a réclamé hier la fin des violences entre Israéliens et Palestiniens et la reprise des discussions entre l’Autorité palestinienne et Israël. La veille, Gordon Johndroe, porte-parole du Conseil national de sécurité avait déclaré qu’« il y a une nette différence entre des attaques de roquettes terroristes visant des civils et une action d’autodéfense ». Au Vatican, le pape a lancé un appel à un arrêt « unilatéral et sans conditions » des affrontements, appelant à « un respect absolu de la vie humaine, même de celle de l’ennemi ». Amnesty International a renvoyé dos à dos Israël et les groupes armés palestiniens, appelant à l’arrêt de « toutes les attaques illégales ». Le commissaire général de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Karen Abou Zayd, s’est, pour sa part, dit « horrifié » par les violences dans la bande de Gaza « où le bilan des civils innocents tués, notamment des enfants, ne cesse de croître chaque heure ». La présidence slovène de l’UE a également condamné « l’usage disproportionné » de la force par l’armée israélienne, estimant que de telles actions étaient « contraires » au droit international. Dans le même temps, elle a « réitéré sa condamnation de la poursuite des tirs de roquettes » et appelé les deux parties à cesser les hostilités. L’Italie a demandé que les incursions militaires israéliennes « n’impliquent pas la population désarmée de Gaza, déjà soumise depuis des mois aux privations et aux difficultés ». Tout en affirmant sa « condamnation sans appel des attaques à la roquette contre le territoire israélien », Moscou a également déclaré qu’il « n’est pas acceptable que des obus et des bombes s’abattent sur de paisibles femmes et enfants (palestiniens) au prétexte de combattre le terrorisme ». La France avait aussi condamné les tirs de roquettes et l’opération militaire israélienne.
Du pape à l’ONU en passant par des manifestations dans les pays arabes, les réactions se sont multipliées samedi et dimanche dans le monde pour appeler à la fin des violences dans la bande de Gaza.
L’offensive israélienne a suscité, ce week-end, des réactions d’indignation dans le monde arabe. Des milliers d’étudiants ont manifesté en Égypte, brûlant des drapeaux...