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Signature, à Paris, d’un accord avec l’Agence française de développement Azour estime la croissance à plus de 3 % en 2007

Dans un entretien à la Voix du Liban, le ministre des Finances, Jihad Azour, a estimé hier que la situation économique était bonne comparée à l’ampleur de la crise politique, assurant que le ministère n’aura aucun problème à maintenir la stabilité des finances publiques. Il a ensuite estimé que la croissance en 2007 a été supérieure à 3 %, grâce à l’amélioration d’un certain nombre d’indicateurs, notamment la hausse des exportations de 25 % et l’excédent de la balance de paiements. Il a dit ne pas s’inquiéter pour la stabilité financière en 2008, après avoir réussi à contrôler les finances publiques en 2006 et en 2007, « deux années des plus difficiles ». Il s’est dit en revanche préoccupé par le manque de visibilité sur l’avenir, qui déprime l’investissement. Le ministre a donc une nouvelle fois appelé les hommes politiques à modérer leur discours, et l’opposition à lever son sit-in au centre-ville. Interrogé à propos de la hausse des salaires réclamée par la CGTL, le ministre Azour a mis en garde contre toute décision précipitée. « Ce sujet doit être abordé calmement et rationnellement, toute décision précipitée pouvant affecter la stabilité globale », a-t-il affirmé, soulignant que 45 % de la main-d’œuvre au Liban est dans les professions libérales. « Ces dernières risquent d’être négativement affectées par une hausse des salaires en cas d’inflation », a-t-il indiqué, ajoutant que le meilleur moyen de parvenir à augmenter les salaires est de doper la croissance économique et créer des opportunités d’investissements. « Il existe actuellement un dialogue entre le patronat et les syndicats, l’État interviendra plus tard pour consolider ce dialogue et tenter de rapprocher les points de vue », a-t-il souligné à ce sujet. Interrogé sur les raisons expliquant le retard de la somme que l’Arabie saoudite devrait placer à la Banque du Liban, M. Azour a évoqué des délais administratifs, fustigeant au passage la campagne de dénigrement à l’égard du royaume, « alors que l’aide saoudienne au Liban ces deux dernières années se situe entre 2 et 3 milliards de dollars ». Par ailleurs, dans un communiqué publié séparément, le ministre a évoqué sa visite officielle à Paris avec le Premier ministre, au cours de laquelle la France et le Liban ont signé un accord portant sur un prêt de 375 millions d’euros, promis lors de la conférence Paris III. Cet accord confirme « l’engagement de la France (…) et la capacité du Liban à atteindre les objectifs de réformes annoncées à Paris III », a-t-il affirmé, indiquant que le prêt, dont le Liban a reçu la première tranche d’un montant de 150 millions d’euros, soit 220 millions de dollars, servira à financer les réformes. Un autre accord a aussi été signé avec l’Agence française de développement (AFD) portant sur la création d’un bureau des Proparco (bras privé de l’AFD) au Liban pour financer des projets du secteur privé. Au cours de sa visite à Paris, M. Azour a notamment rencontré son homologue française, Christine Lagarde, avec qui il a signé un protocole de coopération, ainsi que de nombreuses personnalités françaises. Une réunion a également eu lieu avec des chefs d’entreprise français intéressés par le Liban.
Dans un entretien à la Voix du Liban, le ministre des Finances, Jihad Azour, a estimé hier que la situation économique était bonne comparée à l’ampleur de la crise politique, assurant que le ministère n’aura aucun problème à maintenir la stabilité des finances publiques.
Il a ensuite estimé que la croissance en 2007 a été supérieure à 3 %, grâce à l’amélioration d’un...