L’ayatollah dissident Montazeri dénonce les rejets de candidatures

Le grand ayatollah dissident Hossein Ali Montazeri a dénoncé le rejet massif des candidats pour les élections législatives du 14 mars en Iran et réclamé plus de liberté pour la « presse et les activistes politiques », a rapporté hier un quotidien réformateur. « La liberté, qui est approuvée par l’islam et la Constitution, est devenue une victime (...), le meilleur exemple est le rejet massif des candidats sans tenir compte de la loi et des intérêts nationaux », a-t-il déclaré. L’ayatollah Montazeri, dauphin désigné de l’imam Khomeiny avant d’être écarté à la fin des années 1980 pour avoir critiqué la répression dans les prisons, s’est d’autre part montré favorable à une reprise des relations avec les États-Unis. De son côté, le Conseil des gardiens de la Constitution iranienne, chargé de superviser les élections, a repêché plus de 200 nouveaux candidats pour les législatives, a déclaré hier son porte-parole Abbas-Ali Kadkhodaie. Il a ajouté que le nombre des candidats repêchés allait encore augmenter. Mardi, il avait déclaré que 813 candidats avaient été repêchés par le Conseil, ce qui porte à plus de 1 000 le nombre des candidats dans ce cas. Enfin, l’ex-négociateur du nucléaire iranien, Ali Larijani, a rejoint la liste principale des conservateurs, selon un de ses responsables, amenuisant les risques de division au sein de ce groupe. « M. Larijani est notre candidat pour la ville de Qom », a dit à l’AFP Shahabeddin Sadr, secrétaire du conseil central du Front uni des défenseurs des principes.