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ANTHROPOLOGIE Une cure de jouvence pour les momies du Musée de l’homme

Une soixantaine de momies égyptiennes, gallo-romaines ou amérindiennes, sans compter des têtes, mains ou autres parties de corps humains, font l’objet de soins particuliers au Musée de l’homme à Paris afin de retrouver leur juste place dans les collections. « Ces restes humains, embaumés ou conservés naturellement, étaient tombés en désuétude, car les choix muséographiques étaient différents il y a 25 ans, on privilégiait d’autres types d’objets pour les expositions », résume Anne Raggi, conservatrice-restauratrice de cet établissement. Depuis 2002, elle est chargée de la réhabilitation de cette collection au sein d’un laboratoire d’étude et de sauvegarde des momies et des restes organiques, dont le musée parisien s’est doté à cette date. Tout était à refaire, résume la jeune femme, de la révision de l’inventaire au nettoyage et la restauration, en passant par la protection contre l’effet néfaste potentiel des poussières, des bactéries, des insectes et des champignons sur ces précieuses réserves oubliées. Mais elle a pu faire un constat rassurant en prenant en charge la collection : « Toutes les momies étaient dans un excellent état », se félicite-t-elle, malgré des conditions de conservation qui étaient assez éloignées des critères d’aujourd’hui. En les manipulant, on les touchait souvent à main nue. Désormais, ils sont placés sur des supports et dans des conteneurs en polyéthylène, légers, chimiquement et physiquement stables, qui peuvent être ouverts pour étude sans aucune manipulation de leur contenu. Restauratrice du patrimoine, spécialisée en tissus, Anne Raggi ne regrette pas le « virage » qui l’a amenée vers les restes organiques. « Je m’amuse follement, dit-elle à l’AFP. Les momies ne me hantent absolument pas la nuit. Ce sont plutôt mes enfants qui m’empêchent de dormir... »
Une soixantaine de momies égyptiennes, gallo-romaines ou amérindiennes, sans compter des têtes, mains ou autres parties de corps humains, font l’objet de soins particuliers au Musée de l’homme à Paris afin de retrouver leur juste place dans les collections.
« Ces restes humains, embaumés ou conservés naturellement, étaient tombés en désuétude, car les choix...