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EXPOSITION - Au palais de l’Unesco jusqu’au 29 février « Blé ou avoine » de Georges Zeeni, une installation hymne à la source de vie

Surfant sur la vague des performances concoctées avec des ingrédients alimentaires, Georges Zeeni a cuisiné une installation à base de céréales. Il présente, au palais de l’Unesco, « Amha aw Chiiré » (Blé ou avoine) qui, malgré son titre emprunté à une expression populaire libanaise, « n’est pas une exposition folklorique, ni une exposition pédagogique sur les différentes étapes de fabrication du pain mais, plus poétiquement, une installation artistique », soutient son concepteur. Et pourtant, de prime abord, les « œuvres » présentées évoquent les pièces montées boulangères des vitrines des traiteurs pâtissiers ! Un Cèdre au tronc réalisé par amoncellement de pains ; une Fontaine de vie, de plus de 2m, élaborée avec des galettes, des croissants et des pains au lait ; un Totem de la même hauteur superposant toasts et « manakiches »... Autant de symboles pour leur auteur de l’importance vitale et universelle du blé, « cet aliment noble et éternel, célébré dans toutes les mythologies, les civilisations et les religions ». Zeeni, qui à travers cette exposition « hymne à la vie » veut donc rendre hommage « au blé, source de vie depuis la nuit des temps », a, en marge de sa propre contribution, fait appel à des amis artistes. Tout autour de ses installations céréalières sont disposés des tableaux, en matières mixtes – dans la composition desquels entrent des épis de blé –, de Pascal Carenza, ainsi que les calligraphies de Ali Assi. Des adages du terroir se rapportant à l’univers du blé, à l’instar de « Laisse le boulanger s’occuper de ton pain même s’il doit en rafler la moitié » ou « Chacun veut détourner le cours de l’eau vers son propre moulin », etc., reproduits en lettres arabes stylisées et illustrés de dessins colorés signés Adnan Hakkawi. L’ensemble est accompagné d’une disposition ornementale de différents instruments et ustensiles de boulangerie (rouleaux de pâtisserie, tamis à farine, etc.) et d’une quarantaine de clichés photographiques qui racontent la trajectoire du blé, de la semence à la moisson. Pour dire le cycle éternel de ce petit grain, élément fédérateur, « au-dessus des contingences quotidiennes et des chiffres de la discorde (8 ou 14 Mars), puisqu’il reste au menu des 365 jours, des 52 semaines et des 12 mois de l’année », dixit Georges Zeeni. Jusqu’au 29 février.
Surfant sur la vague des performances concoctées avec des ingrédients alimentaires, Georges Zeeni a cuisiné une installation à base de céréales. Il présente, au palais de l’Unesco, « Amha aw Chiiré » (Blé ou avoine) qui, malgré son titre emprunté à une expression populaire libanaise, « n’est pas une exposition folklorique, ni une exposition pédagogique sur les...