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DISPARITION - Décès de l’écrivain Souheil Idriss Un innovateur dans le roman arabe

L’écrivain Souheil Idriss, un des plus grands romanciers arabes contemporains, est décédé mardi à l’âge de 83 ans. Né à Beyrouth en 1925, Idriss était considéré comme « l’un des innovateurs dans le roman arabe, de par son audace et la diversité de sa production ». Fondateur de la prestigieuse revue littéraire al-Adab (Lettres), il était un amoureux de la littérature française et a notamment traduit des œuvres de Jean-Paul Sartre et d’Albert Camus. Titulaire d’un doctorat en littérature de la Sorbonne, Souheil Idriss a débuté sa carrière comme journaliste. Il s’inspire de sa vie d’étudiant à Paris dans l’un de ses célèbres romans, Quartier latin (1953), où le héros, un étudiant patriote, fustige les jeunes universitaires arabes qui mènent une vie de débauche et d’oisiveté dans la capitale française. Son parcours, sans failles, digne des grands hommes, s’est soldé par deux recueils de nouvelles, trois romans, deux grands essais critiques et surtout plus d’une vingtaine de traductions de la langue française dont l’inépuisable littérature existentialiste ; il a été le pionnier courageux qui a introduit ce genre littéraire dans un monde arabe encore fermé sur ses propres assurances. Il a contribué à la production d’un dictionnaire bilingue français-arabe et arabe-français, al-Manhal. Son dernier ouvrage est une autobiographie intitulée Souvenirs d’amours et de littérature publiée en 2001, où il retrace une partie de sa vie tumultueuse. Un livre autobiographique très rare dans son genre dans le monde arabe et qui fera date dans l’histoire de la littérature de cette partie du monde. Dans ce livre, Souheil Idriss évoque, sans aucun maquillage ni hypocrisie, sa traversée du désert depuis son jeune âge et son parcours d’homme de lettres. Parler de Souheil Idriss, c’est également évoquer le parcours d’une grande équipe familiale : son épouse Aïda Matragi, qui a réalisé avec lui beaucoup de ses travaux ; sa fille Rana, qui dirige aujourd’hui la grande maison d’édition al-Adab et, enfin, son fils, le Dr Samah, qui dirige la revue littéraire al-Adab que Souheil Idriss a fondée et suivie pendant quarante ans, résistant contre toutes les secousses politiques qui ont secoué le Liban et le monde arabe.
L’écrivain Souheil Idriss, un des plus grands romanciers arabes contemporains, est décédé mardi à l’âge de 83 ans.
Né à Beyrouth en 1925, Idriss était considéré comme « l’un des innovateurs dans le roman arabe, de par son audace et la diversité de sa production ».
Fondateur de la prestigieuse revue littéraire al-Adab (Lettres), il était un amoureux de la...