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Reportage - La population perplexe après l’annonce du retrait du vieux leader Drôle de réveil pour les Cubains : « Fidel a démissionné ? Impossible ! »

Les Cubains se sont réveillés abasourdis hier par l’annonce du retrait de Fidel Castro, qui a sonné comme un tremblement de terre, après un règne de près d’un demi-siècle. «Fidel a démissionné ? Impossible ! Non... le commandant en chef a démissionné ! » : l’information dégrise immédiatement Dayron Clavellön, un jeune Cubain de 20 ans, qui vient de passer une nuit festive sur le Malecon, le bord de mer de La Havane. « Nous savions que cela allait arriver un jour et maintenant que c’est une réalité, cela fait un choc », glisse ce mannequin de 20 ans au journaliste de l’AFP qui lui apprend la nouvelle. « Fidel a renoncé ? Bon sang, on va le regretter », lâche Dubael Cesar, un musicien de 27 ans, persuadé que « tout restera pareil » à Cuba, malgré son départ. Alba, une infirmière à la retraite de 67 ans, aurait juré, elle, que le « lider maximo » « allait être fauché brutalement ». « Je croyais qu’il n’allait jamais abandonner le pouvoir, c’est incroyable. » Au réveil, de nombreux Cubains ignoraient encore le message de Castro, diffusé par les journaux officiels et lu à la télévision et la radio. « Même si c’était attendu, la nouvelle m’a surpris », admet Pablo Gonzalez, un ancien major de l’armée. Au-delà de la surprise, certains habitants, critiques envers le régime, relativisaient, sous le couvert de l’anonymat, la portée d’une annonce prévisible. « C’est des trucs de politiciens, un autre (dirigeant) va venir », a tempéré un pêcheur qui se présente comme un ancien combattant, mutilé de la guerre en Angola. D’autres insistent sur les changements promis par Raul Castro qui avait lancé une campagne nationale afin de permettre à la population d’exprimer son mécontentement, alors que le Parlement se réunit dimanche 24 février pour désigner le nouveau chef de l’État. « Les choses vont mal et nous réclamons des changements à cor et à cri, des mesures sages, avec un impact rapide et sans préambule », explique à l’AFP Aida, un ingénieur de 42 ans, qui vend du café au noir pour faire vivre sa famille. Mais pour Pablo Guzman, un chauffeur de taxi non déclaré, « les changements ont déjà commencé depuis un certain temps », depuis la maladie de Castro. « Les gens parlent plus ouvertement de leurs problèmes, la presse les aborde aussi, y compris les questions de santé et d’éducation, les emblèmes de la révolution, et ça c’est nouveau », affirme ce jeune homme de 22 ans.
Les Cubains se sont réveillés abasourdis hier par l’annonce du retrait de Fidel Castro, qui a sonné comme un tremblement de terre, après un règne de près d’un demi-siècle.
«Fidel a démissionné ? Impossible ! Non... le commandant en chef a démissionné ! » : l’information dégrise immédiatement Dayron Clavellön, un jeune Cubain de 20 ans, qui vient de passer une...