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La voie est ouverte à des réformes, mais sans démocratisation, estiment des experts

La décision de Fidel Castro de renoncer à la présidence de Cuba va permettre à son frère Raul de lancer enfin des réformes économiques, estiment des experts, mais sans enclencher la démocratisation rapide du régime communiste que réclame le monde. « On peut désormais assister à un affaiblissement du pouvoir castriste », estime Jacobo Machover, cubain exilé en France, auteur de La Face cachée du Che. Mais Raul Castro, « au pouvoir depuis le 31 juillet 2006 », n’a pas pu ou voulu jusqu’à présent décider « le plus infime changement », souligne-t-il. Raul Castro, 76 ans, « avance avec prudence », car les plus orthodoxes des castristes sont encore présents, explique de son côté Pierre Rigoulot, directeur de l’Institut d’histoire sociale, basé à Paris. D’un autre côté, Raul Castro, qui dirige d’une main de fer l’armée cubaine depuis près d’un demi-siècle, « ne peut en aucun cas être l’homme de la démocratie à Cuba », résume Jacobo Machover. De plus, « ce que lâche Fidel Castro c’est la présidence du Conseil d’État », fait valoir Pierre Rigoulot. « Or le chef d’État dans un pays communiste n’a pas grande importance : c’est encore Fidel Castro qui détient le poste de secrétaire général du parti ». Pour lui, Fidel, « d’une certaine façon, garde encore du pouvoir ». À La Havane, la dissidence a accueilli la nouvelle avec espoir et méfiance. « Peut-être la raison et la logique commencent-elles un peu à entrer dans le gouvernement cubain », a déclaré à l’AFP Vladimiro Roca, ex-prisonnier politique et fils du fondateur du PCC, Blas Roca, avant d’ajouter avec scepticisme : « Il n’y a pas eu de changement en un an et demi sans Fidel et il ne va pas y en avoir maintenant non plus. » La décision de Castro intervient deux jours après la libération de quatre opposants qui se sont exilés en Espagne, mais Cuba compte toujours quelque 240 prisonniers politiques.
La décision de Fidel Castro de renoncer à la présidence de Cuba va permettre à son frère Raul de lancer enfin des réformes économiques, estiment des experts, mais sans enclencher la démocratisation rapide du régime communiste que réclame le monde. « On peut désormais assister à un affaiblissement du pouvoir castriste », estime Jacobo Machover, cubain exilé en France,...