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Actualités - CHRONOLOGIE

FESTIVAL AL-BUSTAN - Un concert séduisant pour Amy Dickson et Martin Cousin Métissage d’harmonies pour un langage universel

C’est un duo de charme qui s’est produit à l’auditorium de l’hôtel « al-Bustan ». Amy Dickson au saxophone, accompagnée de Martin Cousin au piano ont interprété des morceaux divers de différents compositeurs, classiques et modernes, témoignant ainsi de l’universalité du langage musical. En robe fluide longue blanche avec un bustier doré (telle une vestale grecque) et munie de son saxophone brillant, la jeune musicienne australienne a séduit le public du festival qui a bravé les conditions climatiques pour assister au concert. C’est en compagnie de Martin Cousin, lauréat de la compétition Ettore Pozolli International Piano, qu’Amy Dickson, qui est actuellement à la tête du quartette Zephirius, a offert un panachage de musiques tant classiques que modernes mêlant ainsi les notes, les sons et invitant l’audience vers des univers différents. Une première partie joyeuse, légère avec Fantaisie sur un thème original de Jules Auguste Demersseman, suivie de Scaramouche de Milhaud. Les airs deviennent par la suite plus graves, plus denses et soutenus avec la Vocalise de Rachmaninov. Les talentueux artistes ont su exprimer par la suite, en toute aisance, la rupture avec le classique de Debussy, ses recherches harmoniques audacieuses, ses nuances infinies et sa rythmique complexe, traduire l’esthétique nouvelle de Fauré et pénétrer le monde classique mais néanmoins très contemporain de Gershwin avec ses Trois préludes. En effet, pas de portes closes ni d’hermétisme chez ce duo, mais une certaine ouverture à tous les genres et à toutes les sonorités. La volupté et la sensualité qui se dégagent du saxophone épousent en toute harmonie le classicisme du piano, créant un dialogue teinté d’élégance. Modernité et classicisme Après un intervalle de vingt minutes, les artistes, très ovationnés, reviennent pour présenter de nouvelles harmonies au métissage très subtil. La valse Vanité de Rudy Wiedoeft (organisateur du premier concert de saxophone classique), les rythmes cadencés et ludiques, en passant par les harmonies hispaniques et chaudes de Ravel invitent l’audience à un univers sensoriel et envoûtant. La musique enveloppante des grands compositeurs a réuni les deux instruments. La jeune saxophoniste s’évade, libre, avec des envolées lyriques et jazzy. Du contemporain au classique et du langoureux au saccadé ; autant de belles échappées rythmées par le tempo de Martin Cousin. Maîtrisant le saxo avec force et grâce, puissance et douceur, la jeune artiste entraîne à son gré le public vers des plages d’harmonies, puis vers des turbulences plus mouvementées. Et lui, tombé sous le charme de cette séductrice au cuivre intense, s’est laissé faire, docilement. Cascades d’applaudissements pour ce duo de rêve qui a opéré une sorte d’élévation musicale en mettant un certain modernisme épuré au service d’une expression généreuse. Colette KHALAF
C’est un duo de charme qui s’est produit à l’auditorium de l’hôtel « al-Bustan ». Amy Dickson au saxophone, accompagnée de Martin Cousin au piano ont interprété des morceaux divers de différents compositeurs, classiques et modernes, témoignant ainsi de l’universalité du langage musical.
En robe fluide longue blanche avec un bustier doré (telle une vestale...