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SPECTACLE - À la salle des ambassadeurs (Casino du Liban) jusqu’au 24 février La revue « À la folie », une fantaisie colorée et sensuelle… Edgar DAVIDIAN

À la veille de la Saint-Valentin, entre cœurs en velours cardinal et roses baccarats rouges, entre folie d’aimer et tornade de la passion, entre chocolat fondant pour le plaisir et tendre caresse pour moments décoiffants, face à la baie de Jounieh, loin du tumulte de la capitale où s’amoncellent les nuages de toutes les intempéries politiques, se donne, à la salle des ambassadeurs (au Casino du Liban-Maameltein), un spectacle intitulé À la folie. Folie de la Saint-Valentin aux couleurs des shows parisiens empruntant aux charmes vénéneux du Lido, du Moulin-Rouge, des Folies bergères ou du Paradis latin… Sans en avoir toutefois le glamour, l’aura, la beauté des corps aux plastiques impeccables et la perfection dans le détail… Une folie faite de strass, de paillettes, de « gogo boys » dépoitraillés et de jolis brins de filles court vêtues pour ne pas dire dévêtues… Une quinzaine de danseurs et de danseuses, dans la bonne tradition des spectacles parisiens de divertissement léger (et à tenue légère ) et à panache, avec plumes, fanfreluches, strings, perles et brillants, ont investi la scène… Tableaux colorés et sensuels pour traduire une atmosphère de cabaret avec, en ouverture, en douces tonalités bleues, une brochette de femmes, savamment dénudées avec leurs colliers en pierreries scintillantes, arborant des costumes richement brodés avec hussardes argentées sur des jambes nues enserrées dans des bas au nylon extrafin… Des jambes cavalières pour des seins, tout aussi nus, dans une joyeuse farandole et parade où le corps est mis en valeur entre danse et chansons. Des chansons toutefois sirupeuses par leur rythme monocorde et surtout un excès de décibels d’une sono assourdissante lâchée, tout le long du spectacle, à bride abattue… Quant aux danses, c’est entre la figuration suggestive ou décorative et quelques mouvements d’équilibristes ou de gymnastes… Chapelet de danses s’égrenant sans discontinuer pour un show qui aurait gagné à être plus court. Des danses allant des ébouriffantes chevauchées des « cow-girls » aux gracieusetés voilées des Shéhérazade en herbe, en passant par les trémoussements des squaws aux tresses noires et des gestes chaloupés des cariocas haut perchées sur des talons aiguilles avec fesses callipyges… Entre jongleries et pas de danses lascifs, érotiques ou tout juste dans les mesures d’une ritournelle, le show se poursuit inlassablement dans une frénésie soutenue de tableaux où la force du visuel d’ensemble l’emporte. Des couleurs bleutées de Cabaret (film de Bob Fosse), à l’air plein de nostalgie de I Love Paris, en passant par les précieux bals masqués vénitiens, avec une charmante note égrillarde, le ton est à un joyeux étalage de costumes de scène. Un étalage où abondent lanières en cuir, corsets serrés fermes, jarretières coquines en dentelle rouge, jupettes à volants dévoilant des fesses aussi grosses que des oranges (ah les braves dames du french cancan au grand écart si troublant), chevelure luxuriante, gambettes frétillantes, diadèmes et tiares de reine de nuit… Un spectacle mené tambour battant entre bonne humeur, humour (charmante invitation de deux spectateurs du public, affublés de jupe, pour danser le french cancan !) et surtout des effets visuels où la part inaliénable du rêve est omniprésente. Une fête pour la fête des amoureux ! C’est à consommer sans idée préconçue ni comparaison. À la folie est un moment d’abandon pour la volupté d’un voyage qui voudrait cravacher les désirs assoupis…
À la veille de la Saint-Valentin, entre cœurs en velours cardinal et roses baccarats rouges, entre folie d’aimer et tornade de la passion, entre chocolat fondant pour le plaisir et tendre caresse pour moments décoiffants, face à la baie de Jounieh, loin du tumulte de la capitale où s’amoncellent les nuages de toutes les intempéries politiques, se donne, à la salle des...