Football - La rupture totale du tendon rotulien du genou gauche du Brésilien pourrait entraîner la fin de sa carrière Le risque de la blessure de trop pour Ronaldo

Le Brésilien Ronaldo, qui n’a jamais été épargné par les blessures, a toujours eu la force de revenir, mais à 31 ans, la rupture totale du tendon rotulien de son genou gauche survenue mercredi soir pourrait entraîner la fin de la carrière de l’attaquant de l’AC Milan. Ronaldo n’est pas pour rien « Il Fenomeno », un phénomène pour son style de jeu, qui allie puissance, technique et efficacité, mais également par sa capacité à ne pas baisser les bras, à trouver la force de se refaire après des blessures en pagaille. La carrière du Brésilien, nonobstant une multitude de titres, est jalonnée de blessures qui l’ont forcé à des arrêts plus ou moins longs. Plus particulièrement, deux ruptures du tendon rotulien du genou droit, en novembre 1999 puis en avril 2000, avaient à l’époque fait craindre le pire. Mais Ronaldo, au terme de près d’un an de convalescence, était parvenu à se remettre de ces deux terribles blessures, revenant à son meilleur niveau à l’occasion du Mondial 2002, remportée avec le Brésil avec le titre de meilleur buteur en plus. Aujourd’hui, après une première partie de saison déjà totalement gâchée par deux blessures successives à la cuisse puis au mollet gauche (6 matches disputés seulement), « Ronie » déplore au genou gauche ce qu’il avait dû endurer à deux reprises au genou droit. Mais trouvera-t-il cette fois-ci la force de revenir ? « Huit ans de plus » Il n’a d’abord plus le même âge – 31 ans aujourd’hui, 24 ans au printemps 2000 – et son corps est celui d’un sportif de haut niveau, touché à de multiples reprises depuis des débuts professionnels précoces, à 17 ans. Et puis le moral va-t-il suivre ? Le meilleur buteur de l’histoire de la Coupe du monde (15 buts), qui devait se faire opérer hier en fin d’après-midi à Paris par le professeur Éric Rolland, assisté du professeur Gérard Saillant, comme en 1999 et 2000, a-t-il encore la volonté de s’astreindre à un nouveau et long programme de convalescence et de rééducation ? « C’est une grave blessure, mais elle peut se soigner, aujourd’hui plus qu’autrefois, car les techniques chirurgicales se sont améliorées », a commenté à ce sujet, sur SkyTg 24, Piero Volpi, ancien médecin de l’Inter, de 1995 à 2000, lorsque Ronaldo y évoluait. « La récupération prend autour de 8-10 mois, mais je ne suis pas pessimiste sur le futur de la carrière de Ronaldo, a-t-il poursuivi. Le vrai problème, c’est qu’il a huit ans de plus qu’en 2000 et que pour un sportif c’est toujours plus difficile de revenir à son meilleur niveau. » « J’ai joint Ronaldo et je l’ai invité à croire en lui. À 31 ans, il est encore jeune. Il a un potentiel physique extraordinaire et je crois qu’en quelques mois, il peut redevenir le champion qu’il est », a en revanche assuré avec optimisme Silvio Berlusconi, le président de l’AC Milan. « J’espère qu’il va vite se remettre, mais il est évident qu’en ce moment, on peut parler d’une carrière en danger, comme on l’avait déjà dit la première fois (lorsqu’il s’était blessé au genou droit en 1999 et 2000, NDLR) », a réagi quant à lui Massimo Moratti, président de l’Inter.