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Pour que le pire ne se reproduise plus

Le Liban dans son ensemble et particulièrement les chrétiens passent par une phase délicate. En réalité, c’est l’avenir même de ces chrétiens libanais qui est en jeu. Il faut le reconnaître, le fiasco du 13 octobre 1990 a fait perdre aux chrétiens trente ans de résistance et de sacrifices. La plupart de leurs organisations politiques – sinon toutes – ont été paralysées. De plus, le conflit entre les Forces libanaises et l’armée a bel et bien divisé le pays et mis frère contre frère. Même les partis fidèles aux ennemis du Liban étaient, et sont toujours d’ailleurs, perdants à long terme. Aujourd’hui, en raison de la situation générale dans le pays et de l’échauffement des esprits, accompagnés d’une baisse générale à tous les niveaux, le scénario des années 1990 risque malheureusement de se reproduire. Et contrairement à ce que l’on peut penser, aucune comparaison avec les événements de l’année 1975 ne peut être faite. Il est possible que les entités libanaises, et cela malgré le feu et le sang des années de guerre civile, aient réalisé qu’il n’y avait rien à perdre d’un sérieux dialogue national. Cependant, des responsables chrétiens n’ont pas hésité à rouvrir d’inquiétants dossiers du passé, proclamant qu’il faudrait s’attendre, après d’éventuels événements internes, à des règlements de comptes. Il faut, certes, l’avouer : 35 ans de guerres internes et de multiples occupations ne peuvent être réglés et oubliés en deux ou trois ans. Mais il faut se résoudre enfin à regarder vers l’avenir pour bâtir une nation libre, indépendante et moderne, même si certains responsables, qui étaient précédemment en principe pour la libération du Liban, se retrouvent aujourd’hui dans un autre camp politique. Il est demandé à tous les leaders chrétiens, de quelque bord qu’ils soient, de procéder à une sincère synthèse de ces 35 années de guerres pour que le pire ne se reproduise plus. De nouveaux remous tardifs n’aideront certainement pas à régler l’actuelle crise nationale. Gaby J. CHAMI
Le Liban dans son ensemble et particulièrement les chrétiens passent par une phase délicate. En réalité, c’est l’avenir même de ces chrétiens libanais qui est en jeu.
Il faut le reconnaître, le fiasco du 13 octobre 1990 a fait perdre aux chrétiens trente ans de résistance et de sacrifices. La plupart de leurs organisations politiques – sinon toutes – ont été...