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Actualités - CHRONOLOGIE

Une jeune Libanaise à Londres pour participer à un concours international Aider au développement et soutenir les jeunes créatifs, ou la panoplie des activités du British Council

Sarah Beydoun, une jeune femme qui crée et vend des sacs artisanaux depuis huit ans, est partie en week-end pour Londres. Sélectionnée par le British Council à Beyrouth, Sarah devrait participer au concours de l’« International Young Creative Entrepeneur » de l’année qui regroupe des jeunes venus de plusieurs pays en développement. Ce concours, mis en place par le British Council et auquel de jeunes Libanais participent depuis des années, fait partie d’un large éventail d’activités entreprises par l’organisme britannique présent au Liban depuis soixante ans. Sarah Beydoun ne participera pas uniquement au concours. Elle prendra part également à la semaine de la mode de Londres et rencontrera des professionnels qui pourront lui être utiles dans le cheminement de sa carrière. Sarah n’est pas une simple créatrice de mode. Ses sacs permettent à des femmes marginalisées de se réintégrer socialement. À la base, Sarah Beydoun est sociologue. Travaillant auprès de Dar al-Amal, une association qui s’occupe entre autres de femmes en prison, Sarah découvre leur travail manuel, notamment le travail qu’elles effectuent avec les perles de couleur. Sarah a l’idée de confectionner des sacs incrustés de perles. « J’ai commencé avec douze sacs, pour moi et pour quelques amis. Le reste, je l’ai exposé à Souk el-Barghout. Ça s’est vendu comme de petits pains », dit-elle. Sarah commence à travailler avec une amie d’enfance, Sarah Nahouly. Les deux femmes exposent leurs sacs chez un grand fleuriste de la capitale. Elles ouvrent ensuite un atelier, et déménagent finalement à Gemmayzé, exactement à la rue du Liban. Leurs affaires marchent. En 2006, les deux Sarah emploient 150 femmes qui travaillent à partir de chez elles ou de leurs cellules. Avec le temps, beaucoup de prisonnières ont été libérées. Grâce à l’argent gagné à travers Sarah’s Bag, certaines d’entre elles avaient pu payer les frais d’un avocat. L’important aussi, c’est que les prisonnières n’ont pas fait face au chômage, une fois libérées. Mais chez Sarah’s Bag un problème s’est posé après la guerre de juillet 2006. Depuis la guerre entre le Hezbollah et Israël, les deux jeunes femmes n’arrivent plus à écouler la marchandise au Liban. Elles cherchent donc d’autres marchés. « Peut-être qu’avec mon séjour à Londres, les experts pourraient m’aider sur ce point », souligne Sarah. Pour Sarah, l’important est de participer au concours, même si elle estime qu’elle a de grandes chances de gagner. 62 490 bénéficiaires D’ailleurs, dans le cadre de l’« International Young Creative Entrepreneur of the Year Award », une Libanaise avait raflé le prix du meilleur jeune éditeur. Joanna el-Mir des éditions Samir avait remporté le concours en mars 2006. Elle avait pu organiser, plus tard, au Liban un séminaire sur l’écriture destinée aux adolescents. La lauréate était en compétition avec des jeunes, âgés entre 25 et 35 ans, venus d’Argentine, de Colombie, de Jordanie, de Lituanie, du Mexique, du sultanat d’Oman, de Slovénie, d’Afrique du Sud et de Thaïlande. Depuis 2004, d’autres Libanais ont été sélectionnés dans le cadre de ce même concours par le British Council à Beyrouth. Il s’agit de Hania Mroué, dans le domaine du cinéma, Shérine Kreidié dans le domaine de l’édition, et Maya Karanouh dans le domaine du design. Rana Moughabghab, responsable en marketing et en communication du British Council, indique que l’organisme tient à soutenir l’industrie créative, car elle entre dans le cadre du développement et de l’aide accordée à un pays. « L’industrie créative mène au développement économique », dit-elle. Également en ce qui concerne cette industrie créative, Rana Moughabghab se penche sur le projet Music Matbakh (Cuisine de musique). Le British Council a rassemblé dans ce cadre une dizaine de musiciens du monde arabe, notamment du Liban, de Jordanie, de Syrie, d’Égypte, de Tunisie et du Maroc. Ils ont travaillé durant trois semaines à Londres avec des musiciens anglais. Ces jeunes musiciens ont joué dans des pubs londoniens, ils ont également effectué une tournée dans le monde arabe. « Ils devaient jouer durant le Festival de Byblos, mais leur performance n’a pas eu lieu à cause des événements, raconte la responsable en communication du British Council. Les deux artistes libanais ont chanté dans un pub de Gemmayzé, et leur tournée a été présentée sur DVD durant la soirée », dit-elle. Rana Moughabghab indique que le British Council, qui est présent dans 109 pays et qui a fêté ses soixante ans à Beyrouth, ouvrira prochainement une antenne à Tripoli, au Centre culturel et sportif Safadi. À l’occasion de la prochaine inauguration de cette antenne, des activités sont prévues. Ainsi, une exposition d’illustrations pour les livres pour enfants sera organisée. Cette exposition comprendra les noms d’artistes britanniques connus dans ce domaine, tels que Quentin Blake, Raymond Briggs, Tony Ross, John Burningham et Michael Foreman. Le British Council ne s’occupe donc pas uniquement d’enseigner la langue anglaise hors des territoires de Sa Majesté. Enfin, la responsable en communication souligne que l’année dernière, 62 490 personnes au Liban ont bénéficié des activités assurées par le British Council. Patricia KHODER
Sarah Beydoun, une jeune femme qui crée et vend des sacs artisanaux depuis huit ans, est partie en week-end pour Londres. Sélectionnée par le British Council à Beyrouth, Sarah devrait participer au concours de l’« International Young Creative Entrepeneur » de l’année qui regroupe des jeunes venus de plusieurs pays en développement. Ce concours, mis en place par le British...