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Cyclisme - Le champion belge ne supporte plus la pression médiatique faite autour de sa vie privée Tom Boonen : le blues du champion qui ne voulait pas être star

Tom Boonen en a gros sur le cœur : le champion belge supporte de moins en moins la pression médiatique, les rumeurs et les intrusions dans sa vie privée faites par une certaine presse, en Flandre particulièrement, au point d’avouer sa « lassitude ». « Cette hypermédiatisation de ma vie va me coûter 3 à 4 ans de carrière », a-t-il avoué à l’AFP cette semaine. En débarquant à Doha mercredi dernier pour y disputer le Tour du Qatar, l’ancien champion du monde avait la tête des mauvais jours. Certains médias flamands venaient de le présenter comme suspect dans une affaire de trafic et consommation de cocaïne. Boonen trafiquant ? Non, il avait simplement été interrogé comme témoin par la justice de son pays dans une affaire concernant le spécialiste de cyclo-cross Tom Vannoppen, avec qui Boonen avait par le passé partagé quelques séances d’entraînement. Il fallut jusqu’à l’intervention d’un procureur qui demanda à la presse « d’arrêter de salir le nom de Boonen », hors de cause dans cette histoire. « Mais le mal était fait. Les gens lisent les gros titres », peste Boonen. Le champion tient à rassurer ses supporteurs : « Je suis toujours aussi motivé pour gagner des courses. Mais les excès de certains journaux, que je considère dorénavant comme des tabloïdes, me pompent énormément d’énergie. Je m’endors avec des soucis plein la tête, je ne suis pas tranquille », confie-t-il. « Rester au top est un miracle » « Aujourd’hui, rester au top niveau pendant dix ans pour une star, cela tient du miracle. La pression va raccourcir ma carrière. » « Quand je suis devenu coureur professionnel il y a sept ans, j’étais prêt à vivre à 100 % pour mon métier de coureur, mais pas à supporter de me retrouver sans cesse à la une de magazines ou de journaux qui ne pensent qu’à l’aspect “people” des choses, voire au scandale », regrette-t-il. Son directeur sportif, Wilfried Peeters, n’est pas moins amer : « En Belgique, on te porte aux nues et puis on te casse. » Le plus souvent sympathique, souriant et détendu avec la presse étrangère ou belge francophone, le Limbourgeois se crispe lorsque s’approchent de lui certains journalistes flamands. Il refuse même désormais de répondre à certains d’entre eux. « Quand je gagne une course, c’est normal. Et ce qui est normal n’intéresse pas ces journalistes. Donc ils cherchent autre chose. Parlent de mes amies, de mes voitures ou alors viennent me demander ce qui ne va pas si, par malheur, je n’ai terminé que 2e d’une course », raconte Boonen. « J’aimerais tellement que l’on me parle de vélo uniquement, ma passion, et que la critique soit juste », poursuit-il. « Car j’ai encore faim de succès. En ce début de saison, par exemple, je me sens particulièrement affûté. S’il n’y avait pas tout cet environnement extrasportif, je dirais que je suis parti pour réaliser une grande année. J’ai un énorme appétit », raconte-il avec vigueur. « Je rêve déjà de Milan-Sanremo, mais je sais que si j’échoue, on me tombera dessus. » « L’an dernier, certains ont qualifié ma saison de ratée. J’avais pourtant gagné Kuurne, le GP de l’E3, deux étapes du Tour de France, le maillot vert et bien d’autres courses. Oui mais pas de monument, ont rétorqué mes détracteurs qui n’imaginent pas à quel point il est difficile de ramener le maillot vert par exemple », se plaint le sprinteur de la formation Quick Step. Un homme à l’évidence blessé qui attend sans doute avec impatience le moment de la revanche. « Cette année, il va casser la baraque », affirme un journaliste qui le connaît bien.
Tom Boonen en a gros sur le cœur : le champion belge supporte de moins en moins la pression médiatique, les rumeurs et les intrusions dans sa vie privée faites par une certaine presse, en Flandre particulièrement, au point d’avouer sa « lassitude ».
« Cette hypermédiatisation de ma vie va me coûter 3 à 4 ans de carrière », a-t-il avoué à l’AFP cette semaine.
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