J’ai besoin de vivre… Viens que je te tue…
Crier, brûler, voler… Sauve qui peut !
C’est la nouvelle formule, récemment établie et bien répandue, c’est la dernière nouveauté, bien branchée.
La mode est aux instincts. La conscience et l’humanité ne sont plus de cours.
Je ne peux appartenir à cette jungle qu’on s’obstine à appeler État. On est en train de perdre !
Place aux instincts, au désordre. Place à la pagaille ! Place aux hommes qui dévalent la pente, bousculent l’entente et brisent ce pays.
Et je suis censée répliquer ? Réagir ?!
Pour dire quoi ? Faire quoi ? Comment sauver une nation de ses bourreaux, comment la délivrer de l’emprise de ses citoyens ? Comment emmène-t-on une bande d’imbéciles qui croient connaître les règles du jeu à découvrir ce que c’est qu’être un peuple, ce que c’est qu’être un citoyen, ce que c’est qu’être des hommes ?
J’ai envie de baisser les bras, de vous l’offrir, cette maudite parcelle de terre qui a eu tort d’exister. J’ai trop envie de quitter.
Oui, partir pour ne plus jamais remettre mes pieds sur cette dune qui ne fait que me pousser à la dévaler.
Marre ! J’en ai marre de croire encore que ça pourrait s’arranger. Marre de me dire que cette fois-ci, ils vont gober leur part de responsabilités.
J’ai même plus envie de continuer à dire… À quoi bon ? Je pourrais bien laisser mon âme quelque part sur le chemin. Rien n’y fera. On est condamné, on s’est condamné. À nous de nous entre-tuer maintenant pour appliquer la peine qu’on s’est infligée par un brin d’égoïsme que nous avons si bien appris à manier et renier.
Myriam Élias SAYAH
Byblos-Jbeil
Article paru le vendredi 01 février 2008
J’ai besoin de vivre… Viens que je te tue…
Crier, brûler, voler… Sauve qui peut !
C’est la nouvelle formule, récemment établie et bien répandue, c’est la dernière nouveauté, bien branchée.
La mode est aux instincts. La conscience et l’humanité ne sont plus de cours.
Je ne peux appartenir à cette jungle qu’on s’obstine à appeler État. On est en train de perdre !
Place aux instincts, au désordre. Place à la pagaille ! Place aux hommes qui dévalent la pente, bousculent l’entente et brisent ce pays.
Et je suis censée répliquer ? Réagir ?!
Pour dire quoi ? Faire quoi ? Comment sauver une nation de ses bourreaux, comment la délivrer de l’emprise de ses citoyens ? Comment emmène-t-on une bande d’imbéciles qui croient connaître les règles du jeu à découvrir ce que c’est qu’être...
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