Ski alpin - Le Suisse Didier Cuche a signé le meilleur temps à Val-d’Isère Bellevarde ne fait pas encore l’unanimité

Les réactions étaient plutôt mitigées parmi les coureurs après le premier entraînement à la descente de Val-d’Isère, couru hier sur la Face de Bellevarde, la piste des Mondiaux 2009 de ski alpin, par une visibilité médiocre et depuis un départ abaissé à cause du brouillard. Didier Cuche (Sui/leader de la Coupe du monde de descente et meilleur temps de l’entraînement hier) : « J’ai fini complètement mort, je me suis fait secouer pendant tout le tracé... On ne peut faire de reproche à personne, la montagne est comme elle est, ils sont obligés de tracer comme ça, il n’y a pas le choix. Mais ce n’était pas un plaisir à skier, surtout sans visibilité. On prend de la vitesse et tout d’un coup, il faut faire “un coin” parce que ça tourne, il manque cette fluidité. On est entre la descente et le super-G, ce n’est pas une vraie descente sauf dans le premier tiers. » Marco Buechel (Lie/3e temps de l’entraînement, seul skieur en activité à avoir déjà descendu Bellevarde, en 1992) : « Mon impression est très mauvaise, ils ont bien travaillé sur la piste, mais ce n’est pas de la descente, en tout cas pas une descente comme les autres. C’est trop différent, j’aime mieux la Oreiller-Killy (l’autre piste de descente, NDLR). Il n’y a rien de dangereux, mais c’est très spécial, je ne sais pas vraiment comment l’expliquer. » Hermann Maier (Aut/10e temps de l’entraînement) : « Une nouvelle piste, c’est toujours bien. Je l’ai trouvée très intéressante, même si elle est bosselée et que la visibilité n’était pas très bonne. Mais ça va, on sera plus en confiance demain (aujourd’hui lors du second entraînement). Quelqu’un en parfaite condition physique et avec une grande confiance n’aura pas de problèmes ici. » Benni Raich (Aut/2e du classement général de la Coupe du monde) : « C’est dur, très bosselé et pas très marrant. Mais ce n’est pas facile de tracer une bonne descente ici parce qu’il faut contrôler la vitesse. Si on traçait trop droit, ça irait trop vite. Mais c’est quand même possible de tracer un peu plus droit que ça... » David Poisson (Fra/disqualifié, dossard n° 1 et donc premier skieur à s’élancer sur la « Face » depuis les JO-1992) : « Ils nous ont fait freiner au maximum, mais ils sont obligés de nous faire tourner à cause de la vitesse. Pour l’instant, je reste un peu sur ma faim, mais il y a moyen de s’amuser sur cette piste. Avec une bonne visibilité, un peu plus de confiance et donc deux entraînements de plus, ça devrait être sympa. » Didier Défago (Sui/15e temps) : « Je suis un peu déçu, c’est une très belle piste, mais je crois que les traceurs ont surestimé notre vitesse et la difficulté. Ce n’est pas dans l’esprit de la descente. Cet esprit, c’est le risque. Ces essais doivent permettre d’optimiser la piste avant les Mondiaux. » Ivica Kostelic (Cro/8e temps) : « Mes jambes sont mortes, c’est tellement bosselé et ça tourne tout le temps... À un moment, il y a un virage, on dirait qu’il dure trois minutes ! Je pensais que ça serait plus facile... »