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Cyclisme - La nécessité d’établir un passeport sanguin oblige tous les cyclistes à fournir des détails sur leur localisation Dopage : qui est où, quand ? Un jeu de piste pour sauver le peloton

La nécessité d’établir un passeport sanguin via des prélèvements inopinés oblige tous les cyclistes professionnels à fournir des détails sur leur localisation, à l’heure près... Une contrainte que la plupart des coureurs acceptent « pour la bonne cause », avec parfois un brin d’inquiétude. « Avec le passeport, note le Belge Maxime Montfort, on va forcément être contrôlés à la maison. En cinq ans de carrière, je n’ai jamais vu les contrôleurs débarquer chez moi. Même quand on n’a rien à se reprocher, ça fait un peu bizarre. » Le coureur de Cofidis a, comme tous ses collègues du ProTour et des équipes continentales pro, subi déjà plusieurs sessions d’information organisées par l’Union cycliste internationale (UCI) pour se familiariser avec ADAMS, logiciel de transmission des informations de localisation, et se voir signifier ses droits et devoirs. Depuis le 1er janvier, date de démarrage de l’opération passeport, Montfort attend en vain les « vampires » de l’UCI. Il garde religieusement ses tickets de cinéma – « on nous a dit que c’était une preuve, si les contrôleurs ne nous trouvaient pas » – et s’inquiète à chaque fois qu’il va dîner au restaurant : « J’ai un ami qui tient un resto où mon portable ne passe pas... » « On n’est pas prisonniers » Cet excès de prudence fait sourire Sébastien Chavanel. « Il faut arrêter d’être parano, juge-t-il. Si on a un changement dans notre emploi du temps, on l’indique. On n’est pas prisonniers en fin de compte. » En ce qui concerne la fiabilité scientifique du passeport sanguin, les coureurs ont peu de réserves. « Je n’ai pas peur des erreurs, explique Rony Martias de Bouygues Télécom. Les erreurs, comme par hasard, ça n’arrive qu’aux coureurs français ». Martias est prêt à subir « pour la bonne cause » ses 20 à 25 prises de sang annuelles –4 pour le suivi longitudinal de la FFC, autant pour le contrôle interne de l’équipe et les contrôles avant les grandes courses, plus les 12 prélèvements prévus pour le passeport. « J’ai hâte que tout ça commence et que le ménage soit fait, dit Monfort. Quand, pour les gens, cycliste égale dopé, et que tu te fais insulter à l’entraînement, ça ne fait pas vraiment plaisir. »
La nécessité d’établir un passeport sanguin via des prélèvements inopinés oblige tous les cyclistes professionnels à fournir des détails sur leur localisation, à l’heure près... Une contrainte que la plupart des coureurs acceptent « pour la bonne cause », avec parfois un brin d’inquiétude.
« Avec le passeport, note le Belge Maxime Montfort, on va forcément être...