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Le chef de l’État devrait rendre sa conclusion ce soir Des élections de plus en plus probables pour sortir de la crise en Italie

La perspective d’élections anticipées pour sortir de la crise semblait de plus en plus probable en Italie alors que le président de la République Giorgio Napolitano a achevé hier une troisième journée de tractations avant leur conclusion prévue ce soir. La Ligue du nord, parti populiste allié du leader de la droite Silvio Berlusconi, a appelé, comme prévu, à des « élections immédiates » à l’issue de son entrevue avec le chef de l’État, Giorgio Napolitano. « Plus on retarde le retour aux urnes et plus on inflige de dommages au pays », a déclaré à la presse Roberto Maroni, un responsable de la Ligue (4,6 % des voix aux dernières législatives) qui était accompagné du chef de ce parti, Umberto Bossi. « Nous avons demandé au président (...) de dissoudre le Parlement et de redonner la parole aux électeurs », a déclaré l’autre allié de M. Berlusconi, le leader d’Alliance nationale, Gianfranco Fini (12,3 % des voix). Seule formation d’opposition ouverte à la solution d’un gouvernement technique, l’UDC (centre-droit, 6,7 % des voix) a plaidé pour « un gouvernement de pacification formé des personnalités les plus responsables du centre-gauche et du centre-droit », par la voix de son président Pier Ferdinando Casini. Le secrétaire de Refondation communiste (5,8 % des voix), Franco Giordano, a lui aussi demandé « un gouvernement provisoire pour débloquer » la réforme électorale. Le chef de l’État est opposé à un retour aux urnes sans réforme du mode de scrutin, le système actuel aboutissant à des majorités ingouvernables comme l’a montré le gouvernement de Romano Prodi, qui a dû jeter l’éponge après 20 mois de pouvoir seulement. Selon le Corriere della Sera, M. Napolitano va tenter « jusqu’au bout » de convaincre ses interlocuteurs de la nécessité d’un « Exécutif temporaire qui serait chargé de la seule réforme électorale avant des élections anticipées en juin » et dont la direction serait confiée au président du Sénat, Franco Marini. « Un gouvernement de transition n’a de sens que s’il peut compter au Parlement sur une majorité confortable et transversale. Si Berlusconi refuse de l’appuyer, ce gouvernement sera tout sauf ce que le président souhaitait pour le pays », estimait cependant dans un éditorial le Corriere, appelant à « ne pas perdre davantage de temps ». Toutes les déclarations de Silvio Berlusconi laissent penser qu’il refusera un gouvernement de transition. L’ex-chef de gouvernement (2001-2006) ne cesse d’agiter la menace de « millions » de manifestants à Rome pour réclamer des élections, si le chef de l’État devait choisir une autre solution. Il est déjà en campagne électorale comme l’a montré hier la une du quotidien de la famille Berlusconi, Il Giornale, qui titre sur les « sept points » du programme du « Cavaliere » (baisse des impôts, réforme de la justice, lutte contre la criminalité, etc.). Le centre-gauche, dont le leader Walter Veltroni a fait appel ce week-end « au sens de la responsabilité nationale de toutes les forces politiques » pour permettre à un gouvernement de transition de voir le jour, ne semble plus guère croire à cette solution. « Je suis réaliste et je ne vois pas beaucoup d’espace (...) pour un gouvernement de responsabilité nationale », a confié à La Repubblica une responsable du Parti démocrate (PD) proche du maire de Rome, Anna Finocchiaro, alors que les sondages prédisent une défaite cuisante à la gauche. La journée d’aujourd’hui s’annonce cruciale avec les deux principaux responsables politiques, Silvio Berlusconi et Walter Veltroni, qui seront reçus à la présidence.
La perspective d’élections anticipées pour sortir de la crise semblait de plus en plus probable en Italie alors que le président de la République Giorgio Napolitano a achevé hier une troisième journée de tractations avant leur conclusion prévue ce soir.
La Ligue du nord, parti populiste allié du leader de la droite Silvio Berlusconi, a appelé, comme prévu, à des...