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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Dommage ! Dommage pour nous, Libanais, après 15 ans de guerre, d’en être arrivés là. Dommage que nos dirigeants, tous nos dirigeants, soient une insulte vivante à notre intelligence. Dommage qu’une branche de la Sorbonne soit ouverte au Qatar et non à Beyrouth. Dommage pour le Liban qui, pour être la Suisse du Moyen-Orient, aurait dû avoir des Suisses. Dommage pour Dubaï qui, pour prendre la place de Beyrouth, n’a de cesse que de nous prendre…des Libanais. Dommage pour nous, Libanais, de notre manque de civisme sur les routes. Dommage que, pour faire n’importe quelle transaction administrative, on doive demander : « Combien tu veux ? » au lieu de « Qu’est-ce que tu vaux ? » Dommage que les menaces n’arrêtent de fuser, de part et d’autre, sans jamais prendre en compte les appréhensions du peuple. Dommage d’avoir brûlé les rêves de trois générations de Libanais et de brûler des pneus à la place. Dommage de continuer à faire des enfants dans un pays qui ne sait pas ce qu’est la continuité et quoi faire de ses enfants. Dommage pour les jeunes qui ne pensent qu’à une chose : quitter ce pays. Dommage que tout cela ne soit qu’un mauvais constat, au lieu de n’être qu’un mauvais souvenir. Dommage pour toutes ces occasions perdues. Dommage surtout pour nous, Libanais, d’y avoir cru ; de vous avoir cru, messieurs. Jean-Claude NAHAS Messieurs les croque-morts Messieurs qui prétendez gérer le pays, Le pays va à la dérive et vous, vous vous battez pour des avantages politiques. Le pays sombre et vous, vous excellez dans les insultes et les menaces. Le pays éclate et vous vous réjouissez de son effritement car vous êtes tous à la recherche du pouvoir. Vous vous disputez ce pouvoir pour mieux briser ce pauvre citoyen qui paie de sa vie, sa santé, son état d’esprit les factures de vos aspirations et ambitions politiques, et le prix de votre incompétence à gouverner. Vous, les 8 et 14 Mars confondus. Vous avez empoisonné l’esprit des gens. Vous vous cachez derrière la misère du peuple pour mieux gagner vos batailles politiques. L’essence, l’électricité et le pain sont à tout le monde. Chrétien ou musulman, une voiture carbure à l’essence et non pas en fonction de la religion du conducteur. Le courant électrique ? Il fait nuit chez tout le monde, le soir. Le pain ? C’est la ration quotidienne de chaque citoyen. Je doute que le pain préfère une mâchoire à une autre. À cela s’ajoute 18 religions dont les dirigeants spirituels sont incapables de prendre une décision sans se référer aux dirigeants politiques qui, à leur tour, se prennent pour Dieu. Et le comble, c’est qu’ils sont incapables de produire le moindre miracle ou de s’entendre. Sur quoi voulez-vous gouverner ? Un tas de ferraille, un ensemble de cadavres, un citoyen affamé ? Un pays qui se vide peu à peu de ses habitants ? Dania TYAN On prend les mêmes… Il fallait s’y attendre, étant donné que personne n’apprend rien du passé, encore faut-il que l’on puisse puiser dans le livre du savoir-vivre et du savoir-parler. L’histoire se répète, puisque les mêmes sont encore là. Donc on reprend les mêmes et on recommence. Cap sur Bkerké encore une fois, symbole réel du Liban souverain et droit. Bkerké le rassembleur, le médiateur, le protecteur du Liban. Il fallait s’y attendre, puisque le fauteur de troubles est le même et ses bricoleurs sont les mêmes. Comme si ceux qui s’arrogent le droit – plutôt l’arrogance, pour ne pas dire plus – de s’attaquer au patriarche Sfeir peuvent se vanter d’avoir l’équivalent en culture, respect, finesse et intelligence du discours. Donc, c’est plutôt à ceux-là que l’on demanderait poliment de tirer leur révérence. Quant au Liban des martyrs et des martyrs-vivants, le Liban de Gebran, de Pierre, de Samir, de Georges, de Marwan, de Élias, de May et de tant d’autres, il restera contre vents et marées le pays souverain, libre et indépendant, pour lequel tant d’encre et de sang ont été versés. Le Liban pour lequel chrétiens et musulmans se battent, sous l’ombre bienveillante de Bkerké. Et dommage pour ceux dont le verbe articule si précisément la qualité de leur pensée et le poids de leur formation ! Réalisant la distance qui les sépare des grands hommes et des grandes idées, ils ne peuvent que prétendre aux distances avoisinantes, dont la culture et les idéaux d’un autre siècle leur font honneur. Muriel MATTA Limassol NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
Dommage !

Dommage pour nous, Libanais, après 15 ans de guerre, d’en être arrivés là.
Dommage que nos dirigeants, tous nos dirigeants, soient une insulte vivante à notre intelligence.
Dommage qu’une branche de la Sorbonne soit ouverte au Qatar et non à Beyrouth.
Dommage pour le Liban qui, pour être la Suisse du Moyen-Orient, aurait dû avoir des Suisses.
Dommage pour...