Rechercher
Rechercher

Actualités

Les va-et-vient de Palestiniens se poursuivent Le Hamas ouvre de nouvelles brèches dans la clôture entre Gaza et l’Égypte

Des activistes du Hamas ont ouvert hier de nouvelles brèches dans la clôture frontalière entre Gaza, soumis à un blocus israélien, et l’Égypte au moment où la sécurité égyptienne tentait d’y remettre de l’ordre après avoir laissé passer des centaines de milliers de Palestiniens. Hier matin, la police égyptienne a annoncé par haut-parleurs dans la partie égyptienne de la ville de Rafah, ville à cheval sur la frontière entre la bande de Gaza et l’Égypte, et à el-Arich, plus à l’ouest, que la frontière serait scellée à partir de 13h. Des sources de sécurité égyptiennes ont ensuite indiqué que les forces de l’ordre avaient commencé à fermer le secteur dit de la « Porte de Salaheddine », le principal point d’accès. Depuis mercredi, des centaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza, sous blocus israélien depuis le 17 janvier, sont passés en Égypte. En dépit des annonces égyptiennes, des Palestiniens ont continué, hier, de pénétrer en territoire égyptien, bien qu’ils fussent beaucoup plus nombreux à faire le trajet inverse, selon un correspondant de l’AFP sur place. La plupart des habitants de Gaza rentraient chez eux portant des sacs ou des cartons remplis de produits alimentaires. D’autres ramenaient des postes de télévision, des frigidaires et des bidons d’essence. Salim Waqad, 53 ans, et sa femme ont ainsi profité de l’ouverture forcée de la frontière pour aller voir leur fils à el-Arich. « On a aussi fait quelques courses », disait-il en montrant des sacs en plastique remplis de détergents et de chips. « Malheureusement, on n’a pas assez d’argent pour acheter plus », reprend la femme. Plus tôt, un bulldozer conduit par des activistes du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, avait opéré hier deux brèches distantes de quelques dizaines de mètres à Rafah, ville à cheval entre les territoires palestinien et égyptien. Débordés, les policiers égyptiens postés dans le secteur ne sont pas intervenus. Des centaines de Palestiniens, qui attendaient en scandant des slogans à la gloire du Hamas, ont immédiatement pénétré par les brèches, certains à pied, d’autres en voiture ou sur des charrettes tirées par des ânes, vers le côté égyptien de la frontière. Plus tard, des échauffourées se sont produites dans certains secteurs le long de la clôture frontalière et les forces de l’ordre égyptienne ont repoussé la foule à l’aide de canons à eau et des matraques électriques, selon des témoins. Six gardes-frontières égyptiens et un civil palestinien ont été légèrement blessés à Rafah, a-t-on appris auprès des services de sécurité égyptiens. Selon les services de sécurité, des activistes circulant à bord de pick-up du côté palestinien de la ville tiraient par intermittence des coups de feu en l’air ou en direction du territoire égyptien. Le Hamas a affirmé que la destruction partielle de la clôture frontalière était un acte populaire « spontané » et qu’il ne l’avait pas orchestré. « Dès le début, notre gouvernement n’est pas intervenu. Il s’agit d’un effort populaire », a déclaré Taher al-Nounou, porte-parole du Hamas. « Nous estimons que le règlement de ce problème passe par l’ouverture officielle du terminal de Rafah pour les personnes et les marchandises », a-t-il ajouté. Le terminal, qui ne peut fonctionner sans l’accord d’Israël selon un accord parrainé par Washington, était fermé depuis juin 2006. Israël et les États-Unis s’étaient inquiétés de l’ouverture de la frontière, estimant que le Hamas pourrait en profiter pour faire venir des armes depuis l’Égypte. Des milliers de personnes ont en outre manifesté hier contre le blocus, au Caire, à Doha et à Amman. Parallèlement, quatre membres de la branche militaire du Hamas, dont un chef local, ont été tués hier avant l’aube dans un double raid aérien israélien dans la bande de Gaza, selon des sources médicales palestiniennes. Parmi ces activistes se trouverait, selon l’armée israélienne, un homme impliqué dans la capture en juin 2006 du soldat israélien Gilad Shalit. Jeudi soir, deux Palestiniens avaient été tués en attaquant une école dans l’implantation juive de Kfar Etzion, au sud de Jérusalem, et un policier israélien a été tué dans une autre attaque à Jérusalem-Est.
Des activistes du Hamas ont ouvert hier de nouvelles brèches dans la clôture frontalière entre Gaza, soumis à un blocus israélien, et l’Égypte au moment où la sécurité égyptienne tentait d’y remettre de l’ordre après avoir laissé passer des centaines de milliers de Palestiniens.

Hier matin, la police égyptienne a annoncé par haut-parleurs dans la partie...