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Actualités - CHRONOLOGIE

35e Festival de la bande dessinée d’Angoulême : plus petit, mais costaud

Angoulême s’est mis aux couleurs de la BD, avec l’ouverture jeudi de son 35e Festival international de la bande dessinée (FIBD), porté cette année encore par la vitalité exceptionnelle du secteur. Dès la mi-journée, les fans venus en groupe se pressaient devant les « bulles » qui abritent rencontres et expositions, réinstallées en centre-ville après une édition 2007 éclatée en périphérie pour cause de travaux. Près de 1 000 auteurs de BD sont attendus jusqu’à demain dimanche pour des séances de dédicaces et des rencontres avec le public. Et si le festival a perdu au passage environ 30 % de sa superficie, les organisateurs misent sur une programmation festive pour dynamiser l’édition 2008 (24-27 janvier). En 35 ans, Angoulême s’est imprégné de cette « culture BD », faite de créativité et de liberté. La rue Goscinny prolonge la rue Hergé, des fresques géantes représentent les personnages de BD sur les façades et les dessinateurs signent leurs « œuvres » partout en ville pendant le festival, dans les cafés, les magasins et même dans une poissonnerie du centre. Chaque année, le FIBD attire environ 200 000 personnes. Au public venu majoritairement du grand Sud-Ouest s’ajoutent, selon les organisateurs, de 25 % à 30 % de visiteurs de Paris et d’Île-de-France, et 5 % à 7 % venus de l’étranger, pour ce grand rendez-vous européen des amateurs de BD. Un engouement à l’image de la bonne santé économique du secteur, qui affiche des chiffres à faire pâlir les autres branches de l’édition. Avec plus de 4 300 titres publiés en 2007 en France, Suisse et Belgique, la production est en hausse pour la 12e année consécutive (+4,4 % par rapport à 2006) et la plupart des maisons d’édition traditionnelles mise désormais sur le créneau bande dessinée (Gallimard, Grasset, Actes Sud, Laffont...). « On pouvait croire que cette production foisonnante pouvait finir par être néfaste à la BD, mais apparemment ce n’est pas le cas », se félicite Benoît Mouchard, le directeur artistique du FIBD. Quinze titres se sont vendus en 2007 à plus de 100 000 exemplaires, avec des pointes à 300 000 pour les séries grand public installées depuis longtemps. Mais la BD a aussi vu pointer en quelques années une génération d’auteurs qui bousculent les codes habituels, comme Joann Sfar (Le chat du rabbin), Marjane Satrapi (Persépolis) ou Lewis Trondheim, Grand prix 2006 à Angoulême. Avec eux, le « roman graphique » – un dessin rapide, jusqu’à plusieurs centaines de pages – s’est fait une place aux côtés des albums traditionnels et s’exporte même plutôt bien. « Artistiquement, la BD, réputée difficile, traverse bien les frontières. Mieux que les best-sellers hexagonaux », souligne Benoît Mouchard. La nouvelle génération sera à Angoulême. Comme bon nombre des lauréats des « Grands prix de la ville » attribués depuis la création du festival. Expositions, « concerts de dessins », « impros BD » et « rencontres dessinées » sont au programme jusqu’à demain dimanche. Pour associer le public à la fête de la BD. Dominique CHABROL (AFP)
Angoulême s’est mis aux couleurs de la BD, avec l’ouverture jeudi de son 35e Festival international de la bande dessinée (FIBD), porté cette année encore par la vitalité exceptionnelle du secteur.
Dès la mi-journée, les fans venus en groupe se pressaient devant les « bulles » qui abritent rencontres et expositions, réinstallées en centre-ville après une édition 2007...