Étude Les Britanniques ne rejettent plus le sexe avant le mariage

Une majorité de Britanniques ne réprouvent plus les relations sexuelles avant le mariage ou entre couples du même sexe, tout en gardant une attitude plus traditionnelle sur l’éducation des enfants, selon une étude publiée hier. 70% des Britanniques n’ont pas d’objection aux activités sexuelles avant le mariage, contre 48 % en 1984, selon le rapport annuel du Centre national de recherche sociale, qui a porté sur 3 000 personnes. Deux tiers des Britanniques jugent qu’il y a peu de différence socialement entre mariage et concubinage. 54 % estiment qu’une relation de couple solide n’implique pas forcément de vivre sous le même toit, et 69 % jugent qu’on peut mener une vie heureuse et épanouie en restant célibataire. Seules 32 % des personnes interrogées voient d’un mauvais œil les relations entre personnes de même sexe, mais 42 % estiment qu’un couple homosexuel masculin ne peut élever des enfants aussi bien qu’un couple hétérosexuel. Et une courte majorité pense qu’un parent seul peut élever un enfant aussi bien qu’un couple (42 % contre 41 % d’un avis contraire). « Le couple marié hétérosexuel n’est plus une norme sociale centrale », explique Simon Duncan, l’un des auteurs du rapport intitulé « Nouvelles familles ? Tradition et changements dans les relations modernes ». « Les enfants semblent avoir un rôle particulier dans l’attitude des gens face à la vie de famille », poursuit ce professeur d’études sociales à l’université de Bradford. « Dès qu’ils sont impliqués, les structures familiales alternatives sont jugées moins acceptables. » La vie familiale britannique a connu d’importants bouleversements ces deux dernières décennies, avec notamment une augmentation des personnes vivant seules et un taux de nuptialité à son plus bas depuis 1986, relèvent les auteurs du rapport. Les « partenariats civils », qui donnent aux couples homosexuels des droits similaires aux hétérosexuels mariés, ont été institués en Grande-Bretagne en décembre 2005.