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Actualités - CHRONOLOGIE

Une grande exposition à l’Opéra de Paris pour rendre hommage à Roland Petit

L’Opéra de Paris consacre, jusqu’au 21 avril, une grande exposition à Roland Petit, un hommage jugé « normal » par ce chorégraphe français majeur dont l’aventure artistique et personnelle est largement liée à l’histoire de la compagnie depuis trois quarts de siècle. Intitulé « Roland Petit à l’Opéra de Paris, un patrimoine pour la danse », l’événement propose une relecture des 25 ballets du chorégraphe que la compagnie a créés ou fait entrer à son répertoire depuis Notre-Dame de Paris en 1965 jusqu’à Proust ou les intermittences du cœur en 2007. « C’est une surprise, je n’ai rien demandé », confie le chorégraphe à l’AFP quand on lui demande comment il perçoit cet hommage, un terme qu’il ne reprend pas à son compte : « Je ne trouve pas ça flatteur, je trouve ça tout à fait normal. Il y avait du matériel... », ajoute, amusé, l’éternel jeune homme, qui vient de fêter ses 84 ans. Pour cette exposition d’une ampleur inhabituelle au palais Garnier (à la Bibliothèque-musée de l’Opéra et dans les espaces publics), la maison a rassemblé plusieurs centaines de pièces de la collection personnelle de Roland Petit et de sa compagne Zizi Jeanmaire ou conservées au Centre national du costume de scène et de la scénographie de Moulins (Allier). Le visiteur pourra déambuler parmi 240 maquettes de costumes, dont 11 réalisées par Yves Saint-Laurent pour Notre-Dame de Paris, et 60 de décors. L’exposition comprend aussi 35 costumes présentés dans leurs cages de verre et 14 peintures (une de Max Ernst, notamment) ou dessins dont un de Roland Petit par Jean Cocteau. Elle témoigne de la richesse des collaborations que Roland Petit a développées, que ce soit avec Picasso, avec Nikki de Saint-Phalle ou encore l’Espagnol Antoni Clavé. Roland Petit « est incontestablement chez lui à l’Opéra », résume l’actuelle directrice de la danse de l’établissement, Brigitte Lefèvre. Admis à l’École de danse en 1933, à l’âge de neuf ans, il entre en 1940 dans le corps de ballet, où il est promu jusqu’au grade de « grand sujet ». Il quitte la maison une première fois, à la Libération, pour fonder sa propre compagnie, les Ballets des Champs-Élysées. « J’avais envie de voyager, d’apprendre. En Amérique, les ballets de Jérôme Robbins m’on fait un choc », se souvient Roland Petit. Vingt-cinq ans plus tard, il « claque une seconde fois la porte de l’Opéra », où il a été directeur de la danse, en 1970... pour quelques mois seulement. « J’ai détesté l’administration. J’aime travailler avec les artistes », explique ce chorégraphe foncièrement indépendant. Quand on lui demande si le Ballet de l’Opéra de Paris demeure sa plus grande histoire d’amour, Roland Petit rectifie : « Ma plus grande histoire d’amour, c’est Zizi Jeanmaire », grande dame du music-hall dont le costume de Mon truc en plumes n’a pas été omis dans l’exposition. « J’ai eu une chance unique : aller à l’École de danse à l’âge de dix ans avec une fille et passer toute ma vie avec elle. Ça c’est le bonheur », dit le chorégraphe. Benoît FAUCHET (AFP)
L’Opéra de Paris consacre, jusqu’au 21 avril, une grande exposition à Roland Petit, un hommage jugé « normal » par ce chorégraphe français majeur dont l’aventure artistique et personnelle est largement liée à l’histoire de la compagnie depuis trois quarts de siècle.
Intitulé « Roland Petit à l’Opéra de Paris, un patrimoine pour la danse », l’événement...