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Actualités - CHRONOLOGIE

AVENTURE - Une course de traîneaux traverse les Alpes sur 1 000 kilomètres La Grande Odyssée, une rude épreuve d’endurance pour les chiens et les « mushers »

Mille kilomètres de course, 25 000 m de dénivelé, la Grande Odyssée, course internationale de chiens de traîneaux dans les Alpes, dont la 4e édition s’est ouverte dimanche à Avoriaz, est une épreuve d’endurance pour les chiens et les « mushers » (conducteurs). « C’est une course d’endurance très physique. Ce qu’il faut savoir, c’est que le “musher” court souvent à côté de son attelage dans les montées », souligne l’explorateur français Nicolas Vanier, parrain et organisateur de la course. Lors de cette compétition qui les amènera en Haute-Savoie, Savoie et en Suisse jusqu’au 16 janvier, les 21 concurrents devront franchir une dizaine de cols, un parcours faisant de la Grande Odyssée l’une des courses présentant le plus de « difficultés techniques au monde », selon les organisateurs. « Nous souhaitions organiser une compétition dans laquelle chiens et hommes sont à égalité, et qui requiert à la fois une gestion séparée des chiens et des hommes, mais aussi leur coordination », explique M. Vanier, initiateur de la course, dont la renommée mondiale est désormais à la hauteur de celle de l’Iditarod en Alaska et au Canada. « Si vous voulez être compétitif sur cette course, une préparation spécifique est nécessaire », assure Emil Inauen, un « musher » et alpiniste suisse de 35 ans, qui a commencé les entraînements début août. Le Québécois Christian Duchesne, 50 ans, a commencé l’entraînement le 15 août. « On sortait de nuit quand il faisait 15 degrés. Ici, il fait un peu trop chaud pour les chiens et pour moi. Il faudrait qu’il fasse -15 pour que je me sente bien », confie cet ancien mineur, qui participe pour la première fois. Pour sa troisième Grande Odyssée, l’Américain Timothy Hunt, 42 ans, a soumis tout l’été ses chiens à des séances de natation dans une piscine où ils devaient nager à contre-courant. Durant l’automne, l’entraînement à la course est passé progressivement de 14 à 70 km par jour. « Je n’ai jamais participé à une course si difficile que celle-ci. Il faut régulièrement s’alimenter, car l’on perd toujours du poids », assure M. Hunt, arrivé 3e de l’édition 2006. Pour le « musher » norvégien Ketil Reitan, 47 ans, « l’expérience » est néanmoins « plus importante que la forme physique », car « l’essentiel est de bien gérer votre attelage ». L’alimentation des chiens, qui parcourent en moyenne 60 km par jour pour cette compétition, est également primordiale, estiment les vétérinaires. En course, ils ingèrent jusqu’à 3 500 calories par jour, essentiellement des croquettes enrichies en matières grasses et en vitamines, explique Dominique Grandjean, vétérinaire. À l’instar des sportifs de haut niveau, les chiens sont exposés aux blessures diverses, tendinite, élongation ou contracture, notamment en raison des descentes multiples où leurs membres antérieurs sont extrêmement sollicités, poursuit-il. Pour préserver les animaux, une « rotation est imposée » aux « mushers », chacun disposant de 14 chiens, mais n’ayant besoin que de six d’entre eux pour constituer un attelage.
Mille kilomètres de course, 25 000 m de dénivelé, la Grande Odyssée, course internationale de chiens de traîneaux dans les Alpes, dont la 4e édition s’est ouverte dimanche à Avoriaz, est une épreuve d’endurance pour les chiens et les « mushers » (conducteurs). « C’est une course d’endurance très physique. Ce qu’il faut savoir, c’est que le “musher” court...