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Actualités - CHRONOLOGIE

Rice exige l’arrêt des « intimidations » et réclame de la Syrie une « attitude positive » Appel international pour une élection « sans délai » d’un président de la République PARIS, de notre correspondant Élie MASBOUNGI

Les États-Unis, la France, l’ONU, l’Union européenne, l’Arabie saoudite et plusieurs autres pays ont pressé hier le Parlement libanais de mettre fin à la crise politique en élisant « sans plus de délai » un président. « Nous partageons une grave inquiétude face à la prolongation de la crise politique au Liban », écrivent-ils ainsi dans un communiqué publié en marge de la conférence internationale des donateurs pour les Palestiniens à Paris. « Nous réitérons notre appel pour une élection présidentielle libanaise sans condition et sans plus de délai », ajoutent-ils, en invitant le Parlement de Beyrouth à « se réunir immédiatement pour remplir son devoir constitutionnel ». Le texte demande en outre aux « puissances extérieures », sans les désigner directement, de « respecter pleinement la Constitution du Liban et ses institutions démocratiques », les Occidentaux ayant à de multiples reprises mis en garde la Syrie et l’Iran contre toute ingérence dans les affaires intérieures libanaises. La déclaration condamne aussi « avec fermeté » les « assassinats politiques et tentatives d’assassinat » au Liban depuis octobre 2004, citant le meurtre le 12 décembre du général François el-Hajj. Le groupe apporte par ailleurs son soutien au « gouvernement légitime et démocratiquement élu » du Liban et aux forces armées libanaises « dans leurs efforts pour maintenir la souveraineté et la stabilité du Liban ». Le texte est signé par les représentants de l’Égypte, de la France, de l’Italie, de la Jordanie, de l’Arabie saoudite, de l’Espagne, des Émirats arabes unis, de la Grande-Bretagne, des États-Unis et des institutions de l’Union européenne, qui se sont réunis à Paris sous les auspices du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Cette rencontre parisienne a ainsi permis aux pays concernés par la crise libanaise de réaffirmer leur soutien au gouvernement libanais et au candidat consensuel, le général Michel Sleimane. Des sources diplomatiques européennes ont affirmé que les personnes présentes à cette réunion sur le Liban ont insisté pour que le général Michel Sleimane soit élu dans les jours qui viennent. Les responsables présents ont également condamné les interférences régionales et internes qui ont empêché jusqu’ici l’élection d’un nouveau président de la République libanaise, rappelant que la vacance au niveau de la première magistrature suprême représente un danger auquel il faut faire face par une élection dans les plus brefs délais. Condoleezza Rice Dans la cour de l’Élysée et à l’issue de son tête-à-tête avec le chef de l’État français, la secrétaire d’État Condoleezza Rice a déclaré : « Comme vous le savez, les États-Unis et la France veulent dire que le peuple libanais, en particulier les représentants démocratiquement élus, doivent être soutenus et non pas contrés dans leurs efforts visant à élire un nouveau président de la République. Cela fait un bon moment que le président Émile Lahoud a quitté ses fonctions, et il semble qu’il y ait un candidat de consensus : il n’y a donc pas de raison pour que son élection ne soit pas assurée. Il faut que cela se passe sans intimidation, car les assassinats continus, dont le plus récent a été celui du général el-Hajj, sont des tentatives d’intimider le peuple libanais. Cela ne doit pas être permis. Il est important que les voisins du Liban, et en particulier la Syrie, adoptent une attitude positive. Nous aurons des pourparlers plus tard avec d’autres parties intéressées. Entre-temps, les USA et la France sont unis dans un seul et même effort et il en sera toujours ainsi », a conclu la chef de la diplomatie américaine. Auparavant, elle avait remercié Nicolas Sarkozy pour son accueil, affirmant que son entretien avec lui avait été utile et intéressant et qu’il avait porté sur des questions d’intérêt commun pour les deux pays, un intérêt basé sur une amitié profonde et des valeurs communes. Elle a indiqué que l’entretien avait porté sur le Moyen-Orient et en particulier le Liban sous l’angle d’une volonté partagée de voir le peuple libanais autorisé à avoir son élection présidentielle sur la base du consensus. « Aussi, cette élection devrait-elle intervenir dans les plus brefs délais », a martelé Mme Rice.
Les États-Unis, la France, l’ONU, l’Union européenne, l’Arabie saoudite et plusieurs autres pays ont pressé hier le Parlement libanais de mettre fin à la crise politique en élisant « sans plus de délai » un président.
« Nous partageons une grave inquiétude face à la prolongation de la crise politique au Liban », écrivent-ils ainsi dans un communiqué publié en marge de...